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Un demi-siècle de travail pour Viateur Boivin

Le 31 juillet 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 31 juillet 2016
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BARBIER. Viateur Boivin de Saint-Félicien vient dernièrement de franchir une étape importante dans son travail soit 50 ans comme barbier et coiffeur.

Il se souvient très bien de son cours de barbier à l’école privée Moreau de Montréal. « C’était dans le coin de la « Main » à Montréal et on pratiquait sur la clientèle de ce secteur à raison de 5 cents la coupe de cheveux », se rappelle-t-il.

Son salon a bien changé avec le temps. « J’ai eu jusqu’à cinq chaises dans mes salons. Je ne conseille pas cela aujourd’hui. J’aime mon métier, le contact des gens qu’il me procure, les confidences, les nouvelles. Je n’ai pas besoin d’aller dans les restaurants pour savoir ce qui se passe en ville ou ailleurs. Je travaille maintenant trois jours semaine avec deux dames. Nous sommes trois générations en même temps dans le Salon Viateur », mentionne-t-il.

Avec le temps, les heures d’ouverture ont été régularisées de même que les congés, les prix. Quand il a débuté dans la profession, Viateur Boivin se souvient que les gens avaient moins l’habitude de la propreté corporelle qu’aujourd’hui. « On lavait des cheveux sales toute la journée pour 1,35$».

Anecdotes

Les anecdotes n’ont pas manqué au cours de son travail. Il se souvient de cette jeune coiffeuse qui a fait une fausse couche en plein salon. Il se remémore également la venue d’un habitué grincheux qui, un jour, a dû se résigner à se faire couper les cheveux par une débutante. Se voyant par la suite dans le miroir, il lui avait tout simplement conseillé de ne couper les cheveux qu’aux enfants. Il n’est jamais revenu au salon. »

Selon Viateur, les jeunes coiffeurs ou coiffeuses ont tendance à couper les cheveux plus courts que les seniors. « Le fait le plus cocasse est survenu un Mardi Saint. Mon associé et moi arrivions assez tôt pour débarrer les portes et préparer le matériel. Notre surprise a été de voir quatre clients attendant à la porte avant pendant que l’on entrait avec trois autres par la porte arrière. Une engueulade s’en suivit afin de déterminer les priorités de coupe. Finalement, à notre grande surprise, après les traitements habituels, trois d’entre eux sont demeurés au salon à siroter un café et à jaser entre eux », se rappelle-t-il.

Songe-t-il à la retraite? « Pas encore quoique de voir disparaître de mes fidèles clients emportés par la maladie ou la mort me fait peur ».

Il a été sollicité à maintes reprises pour faire partie du conseil municipal. Il a toujours refusé afin de se mieux consacrer à son commerce. Encore aujourd’hui, son bénévolat lui tient à cœur et il continue d’échanger avec ses fidèles clients qui partagent sa philosophie de vie.

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