CARNAGE. Un des trois fugitifs responsables du sanglant attentat mercredi matin au journal satirique parisien Charlie Hebdo, voué à la caricature et à l'humour corrosif, s'est rendu aux autorités en soirée.

Hamy Mourad (18 ans) s'est livré après avoir vu que son nom circulait sur les réseaux sociaux. Les deux autres, aidés par Mourad, les frères Said Kouachi et Cherif Kouachi (photo), 34 et 32 ans et nés en France, ont été localisés en banlieue de Reims mais étaient toujours en cavale tard en fin de soirée.

Les frères ont abattu 12 personnes à la Kalachnikov, dont les caricaturistes Charb (aussi directeur de Charlie Hebdo), Cabu, Tignous et Wolinski. Deux policiers, l'économiste et chroniqueur Bernard Maris, un invité et quatre journalistes ont été aussi assassinés, alors qu'onze autres personnes ont été blessées, dont quatre gravement.

Le trio appartenait à la «la filière irakienne» (Français qui ont combattu en Irak et en Syrie ou qui ont tenté d'y aller) et selon une rescapée de l'attentat, d'Al-Qaïda.

Les lascars vêtus de noir auraient crié, selon des témoins, "Dieu est grand" en arabe et aurait dit que vengeance était faite. On sait que Charlie Hebdo était réputé pour se moquer sans gêne de Mahomet, des symboles religieux de l'islam et de la religion en général. Il avait été victime d'un attentat en 2011.

Un heureux

Un combattant du groupe État islamique (EI), le Syrien Abou Moussab, a applaudi hier, en louant les actes des trois criminels condamnés par tous.

Il a indiqué que les insultes lancées contre l'islam sont vengées. «Les lions de l'islam ont vengé notre prophète. Il s'agit des premières gouttes. D'autres suivront», a-t-il dit.(TC Media)