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Un nouveau programme offert dans le haut du lac

Yohann Harvey Simard
Le 01 février 2021 — Modifié à 19 h 33 min le 01 février 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Un projet-pilote favorisant la déjudiciarisation est offert depuis le 4 janvier dans le district judiciaire de Roberval.

Mis en place par le ministère de la Justice du Québec, le Programme d’accompagnement justice et santé mentale (PAJ-SM) vise à offrir un traitement judiciaire adapté aux personnes aux prises avec des troubles mentaux.

Lorsque les policiers, avocats, intervenants judiciaires ou du réseau de la santé constatent qu’un contrevenant souffre de problèmes de santé mentale ou d’une déficience intellectuelle, ceux-ci peuvent la rediriger vers le PAJ-SM. Le programme leur permet ainsi d’éviter un casier judiciaire ou une incarcération.

Sur une base volontaire, un plan d’intervention d’une durée de 12 à 18 mois sera élaboré avec les intervenants du milieu afin d’évaluer l’individu. S’il ne remplit pas les exigences du contrat, il sera redirigé vers le tribunal régulier.

Donner une seconde chance

Le programme PAJ-SM n’inclut pas tous les types de délits. Il exclut les homicides, les tentatives de meurtre, la négligence criminelle causant la mort ou lésions, la conduite avec les facultés affaiblies ainsi que la conduite dangereuse.

Il s’adresse aux personnes ayant notamment commis une première offense de simples méfaits. Ces délits doivent avoir un lien avec la problématique de santé mentale. Il tient également compte de l’âge, de la nature des dommages causés, de la peine qui pourrait être imposée et des caractéristiques personnelles de l’individu.

« Le but est de déjudiciariser ces personnes et de leur donner une seconde chance. Malheureusement, trop de personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale sont incarcérées. Souvent, c’est en prison qu’ils apprennent le métier », explique la députée de Roberval, Nancy Guillemette, qui fut elle-même directrice générale de l'organisme sans but lucratif Santé mentale Québec/Lac-Saint-Jean.

Choix logique

Nancy Guillemette estime toutefois que le choix du district de Roberval pour faire partie du projet pilote est logique.

« Il s’agit d’un milieu très concerté, notamment avec la communauté autochtone, l’établissement de détention de Roberval, ainsi que le palais de justice. Il existe une belle collaboration entre tous les intervenants. »

La députée de Roberval, pour qui le dossier de la santé mentale une grande préoccupation, assure qu’elle sensibilise chaque fois qu’elle le peut les membres de son caucus ainsi que le premier ministre François Legault sur la question. Elle travaille actuellement à l’élaboration d’un plan d’action sur la santé mentale avec le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux Lionel Carmant.

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