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Un premier pas vers un processus de guérison

Yohann Harvey Simard
Le 08 octobre 2021 — Modifié à 11 h 05 min le 08 octobre 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

C’est une première édition de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation avec les peuples autochtones empreinte d’émotions qui s’est tenue à Mashteuiatsh. Une journée marquée par une commémoration à la mémoire des survivants des pensionnats autochtones dans les communautés autochtones du Québec.

Des témoignages poignants où des survivants de pensionnats autochtones sont venus raconter ce qu’ils ont vécu à l’intérieur des murs de ces établissements, arrachés à leurs familles dès le plus jeune âge, coupés de leur langue, de leur culture, de leurs valeurs jusqu’à en perdre leur identité.

Sur le site Uashassihtsh, lieu de transmission culturelle au cœur de la communauté, l’événement se veut marquant pour que jamais ne soient oubliés les survivants des pensionnats autochtones.

« C’est un moment important aujourd’hui pour les Premières nations. Une journée spéciale où enfin on met au grand jour la triste histoire des pensionnats. Il y a eu des impacts dévastateurs pour certaines de nos familles et c’est la même réalité à la grandeur du Canada. Mais aujourd’hui, nous sommes sur le chemin de la guérison. Pour cela, il fallait d’abord reconnaître les événements du passé et c’est comme ça qu’on peut aller de l’avant », lance le chef de bande de Mashteuiatsh, Gilbert Dominique.

Se souvenir pour guérir

Journée de vérité, mais aussi de réconciliation. La journée à Mashteuiatsh s’est tout de même déroulée sous le signe de la joie, du partage, de la fête, avec des moments forts de commémorations, de symboles et de traditions. Musique, chants, danse et autres activités festives étaient au premier plan pour marquer cette réconciliation.

Un feu sacré et une cérémonie de purification ont ouvert la journée. Les gens étaient invités à inscrire un message sur une pierre et à déposer ces offrandes, colorées en orange, et disposées en demi-cercle, sur le site.

La journée s’est terminée par le dévoilement d’une œuvre collective.

C’est aussi au cours de cette journée que les participants ont appris que Mashteuiatsh sera l’hôte l’an prochain de cette journée commémorative du 30 septembre sur le plan provincial, succédant ainsi à Sept-Îles.

« Nous accueillerons alors nos frères innu, attikamek, cris et autres, qui ont aussi vu s’établir en leurs communautés des pensionnats indiens. Ces rencontres se veulent inclusives et le flambeau sera ainsi transféré à une autre communauté, année après année », explique Gilbert Dominique.

Rappelons qu’au Québec, pas moins de six pensionnats ont existé : Pointe-Bleue (1960 à 1991), La Tuque (1963 à 1978), Amos-école St-Marc-de-Figuery (1955 à 1973), Sept-Îles (1952 à 1971), Pensionnat catholique de Fort George (1937 à 1981) et Pensionnat anglican de Fort George (1933 à 1975).

 

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