Actualités

Temps de lecture : 1 min 44 s

Un retard de 8 mois pour la Distillerie Beemer

Louis Potvin
Le 15 novembre 2019 — Modifié à 13 h 47 min le 15 novembre 2019
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

Le projet de la Distillerie Beemer a pris huit mois de retard en raison de délais importants de livraison de l’alambic provenant d’Allemagne. Malgré ce contretemps, l’entreprise pense être en mesure de vendre une vodka, une liqueur de bleuet et une crème de menthe avant les Fêtes.

« On n’ose plus donner de date tellement on a attendu après cet équipement, mais comme il s’agit de la Ferrari dans le domaine, l’entreprise est pas mal indépendante et on doit composer avec ses délais de livraison », concède Philippe Harvey.

Il semblait difficile pour Beemer d’intenter des recours pour les pertes de revenus encourus.

Le nouvel équipement d’une capacité de 550 litres va produire en une demi-journée ce que fabrique l’alambic actuel en une semaine.

À l’ouvrage

Malgré cette capacité de production restreinte, le distillateur travaille chaque jour à produire son eau de vie fait à partir de bleuet. C’est la particularité qu’auront les alcools fabriqués par Beemer.

Une très grande quantité de bleuets fermente pendant plusieurs jours afin d’obtenir le moût qui va servir pour l’alcool. Les quantités exactes sont gardées secrètes. Actuellement, il y a 20 000 litres en fermentation dans 6 grands réservoirs. Les besoins à terme seront de 40 000 litres par mois.

Procédé fascinant

L’alcool affiche 80% à sa sortie dans la chaudière et perd graduellement de sa force pour atteindre une valeur moyenne de 60%.(Photo Trium Médias – Louis Potvin)

L’Étoile du Lac a pu assister à une partie du processus de fabrication de l’eau-de-vie. La première distillation permet de fabriquer 26 litres d’alcool avec 140 litres de moût de bleuet. Le jus de petit fruit bouille pendant un certain temps, le temps d’atteindre le degré d’alcool souhaité.

Le premier litre et demi est retiré puisqu’il s’agit de méthane. Puis, quand l’alcool atteint 80%, il coule dans une chaudière pour perdre graduellement de sa teneur. Le produit final affichera 60%.

Plus tard, une 2e distillation sera faite pour atteindre le cœur du procédé, soit 90 degrés d’alcool.

C’est cette base qui servira ensuite à fabriquer la vodka et tous les autres alcools que souhaite développer Beemer, dont un gin qui devra être vieilli 3 mois.

« C’est ce qui va nous distinguer, ce goût de bleuet que nous aurons dans nos produits. »

Test en laboratoire

La vodka a été expédiée dans un laboratoire indépendant afin d’être analysée et de recevoir l’homologation qui va permettre de la vendre et faire son entrée sur les rayons de la SAQ. Dès que les tests sont concluants, des bouteilles seront mises en vente à la distillerie du boulevard Marcotte.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES