Une desserte aérienne d’ici un an à l'aéroport de Roberval ?
Un pas de plus a été franchi afin d’établir une desserte aérienne à l’aéroport de Roberval vers Montréal. Un plan d’affaires sera réalisé et une coopérative de solidarité sera créée afin de mettre le service en place.
« On n’est plus dans est-ce que ça va se faire, mais plutôt dans quand ça va se faire! On se donne un an pour mettre en place le service et avoir une clientèle et un transporteur. Il faut s’assurer d’avoir du succès quand on va lancer le service », mentionne le maire de Roberval, Sabin Côté.
La municipalité travaille avec Ville d’Alma depuis quelques mois afin de concrétiser ce projet. Après plusieurs essais infructueux, les élus pensent avoir entre les mains la bonne formule.
« Notre étude de marché indique qu’il y a un potentiel de 3 000 passagers par année. Il faut donc voir concrètement si les gens vont prendre l’avion à partir de Roberval et Alma. Une ressource sera engagée pour mettre en place la coopérative et son fonctionnement et aussi pour trouver les membres qui vont y adhérer, notamment les clients, mais aussi des entreprises. »
Quatre vols par semaine
Le concept envisagé prévoit quatre vols aller-retour par semaine. Pour être rentable, il faut au moins sept passagers par vol. L’avion devrait prendre le départ tôt et revenir en fin de journée de Montréal afin de répondre aux besoins de la clientèle d’affaires.
Aussi, on pense que les gens qui font des voyages à l’étranger pourraient être intéressés d’utiliser le transport pour éviter les coûts liés à se rendre en voiture à Montréal pour prendre leur vol.
Il faudra par la suite lancer un appel d’offres pour intéresser un transporteur. Déjà, l’entreprise Panorama aviation d’Alma a levé la main.
Une entreprise comme Air Creebek, qui offre déjà une desserte entre Chibougamau et Montréal, pourrait démontrer de l’intérêt, mais devrait adapter son offre pour être en mesure de répondre aux exigences de la clientèle d’affaires du Lac-Saint-Jean, croit le maire
Implication nécessaire
Le maire Côté souligne que les entreprises, les sociétés d’État et le gouvernement devront s’impliquer et s’assurer d’utiliser le service.
« Ils se doivent d’être partenaires avec nous. Ils ont l’habitude de noliser des avions selon leurs besoins ponctuels, nous souhaitons donc qu’ils changent leur habitude quand la desserte sera en place. »
Toutefois, bien que les chances soient bonnes pour que le service soit offert, il n’est pas exclu de l’abandonner si le plan d’affaires démontre que le modèle n’est pas rentable.