La MRC du Domaine-du-Roy a connu une légère hausse de sa population de 29 personnes pour atteindre 29 181 en 2020. Saint-Félicien enregistre une augmentation de 49 tandis que Roberval une baisse de 60.

Ce sont les chiffres présentés dans le décret de la population 2020 émis par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation. Bien qu’il faille prendre ces chiffres avec une certaine réserve, puisqu’il s’agit de projection, ils peuvent tout de même donner une tendance assez juste de la situation.

Les élus ne s’émeuvent pas trop de ces résultats. Ils sont conscients que la population stagne ou est en baisse. Des mesures devront être mises en place pour attirer de nouvelles familles.

Le maire de Roberval, Sabin Côté, en fait sa priorité. Depuis son élection, le conseil cherche des solutions et met en place des mesures pour tenter d’attirer de nouvelles familles.

« Nous sommes une ville de service et il faut tabler sur nos forces et devenir plus attirant et plus inclusif. »

Le maire estime que le nouveau palais de justice et tous les emplois disponibles en santé, avec notamment la construction d’une maison des aînés, pourraient contribuer à renverser la tendance. La population de Roberval est maintenant de 9 886.

« Ce que nous ne savons pas pour Roberval, c’est si la population carcérale est mesurée. Aussi, est-ce que les autochtones qui vivent à Roberval déclarent un lieu d’adresse dans une réserve? Au-delà de ces considérations, il faut prendre acte des chiffres et continuer le travail. »

Saint-Félicien bien positionnée

Pour Luc Gibbons, c’est l’ensemble de la MRC qui doit se doter d’une stratégie.

« Ce qui est important, c’est que nous puissions avoir plus de gens dans la MRC, ça va être bon pour tout le monde. Oui ça va bien pour Saint-Félicien, mais il faut faire des efforts partout. »

Le maire juge que la position stratégique de la municipalité et sa diversité économique explique que la population se maintienne au-dessus de la barre des 10 000 habitants, soit 10 266.

« On a des attraits indéniables comme le cégep, le zoo, nos industries, la foresterie et l’agriculture. Il faut continuer à être en mesure d’offrir des emplois de qualité, c’est ce qui va permettre d’attirer des familles à s’installer chez nous. »

Les deux maires jugent que la pandémie a démontré qu’il est plutôt facile de faire du télétravail. Alors, pourquoi ne pas convaincre des gens de vivre ici plutôt qu’à Montréal ? « Il y a une stratégie à développer, mais le gouvernement devrait donner un signal en décentralisant les emplois », affirme Sabin Côté.

L’énigme Saint-Prime

Saint-Prime a connu une hausse importante de 82 citoyens pour atteindre 2768 habitants. Une augmentation qui ne surprend pas nécessairement le maire Lucien Boivin.

« L’an passé, on avait enregistré une baisse autour de 60 et on ne comprenait pas puisque nous avions de nombreuses nouvelles résidences en construction. Je crois que les choses se sont rééquilibrées cette année puisqu’il s’agit de projection. »

C’est près d’une vingtaine de maisons qui ont été construites à Saint-Prime au cours des deux dernières années. De plus, un immeuble à logement de 6 appartements sera érigé cette année.

Baisse dans les autres municipalités

Toutes les autres petites municipalités de la MRC ont enregistré des baisses, dont Chambord et Saint-François-de-Sales avec 17 citoyens en moins.

À Mashteuiatsh, la communauté affiche une hausse de 55 personnes pour dépasser le cap des 2 000 résidents.