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Usine de cannabis, le plus gros défi trouver de la main-d’oeuvre

Louis Potvin
Le 21 décembre 2018 — Modifié à 13 h 41 min le 21 décembre 2018
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

Le plus gros défi pour le projet d’usine de cannabis thérapeutique est de réussir à combler les 250 emplois annoncés.

Les promoteurs ne sont pas trop inquiets de recruter du personnel malgré la problématique de main-d’œuvre qui sévit. Ils affichent un optimisme qui rappelle celui des patrons des Serres Toundra au début.

«On sait que ça ne sera pas nécessairement facile, mais le secteur du cannabis attire des travailleurs et nous constatons un engouement pour notre projet dans Charlevoix et on pense réussir ici aussi. C’est certain qu’une stratégie va être déployée», a affirmé le président, François Ruel.

Les salaires vont débuter autour de 18 $ à 22 $ de l’heure pour les journaliers pour atteindre plus de 30 $ selon les responsabilités et qualifications requises.

Maire pas inquiet

Le maire de Saint-Félicien, Luc Gibbons, pense qu’il s’agit d’un projet qui va donner un nouveau souffle à la municipalité, mais aussi aux MRC du Domaine-du-Roy et de Maria-Chapdelaine.

Il estime que le bassin de main-d’œuvre pourrait être suffisant sur le territoire. Il avance aussi que l’usine pourrait attirer des gens des grands centres à s’installer dans la municipalité vu la qualité de vie proposée.

«C’est une opportunité qu’on ne peut pas laisser passer! C’est un nouvel axe qui peut intéresser nos jeunes. Nous allons travailler de concert les deux MRC ensemble et avec les gens de la stratégie de main-d’oeuvre afin de bien nous préparer pour avoir du monde».

Luc Gibbons estime que le projet va donner un nouveau souffle à Saint-Félicien et va tout faire pour aider l’entreprise à trouver les personnes pour combler les 250 postes. (Photo Trium Médias – Louis Potvin)

Le parc agrothermique va enfin se déployer

L’arrivée de l’usine de cannabis thérapeutique va permettre de consolider la centrale thermique de Greenleaf Power et de jeter les bases du parc agrothermique.

Depuis plusieurs années, la ville de Saint-Félicien souhaite greffer une entreprise à son parc agrothermique afin de valoriser les rejets de l’usine de cogénération. C’est l’équivalent de 14 000 gallons d’eau chaude qui est disponible, ce qui représente 20 mégawatts qui sont disponibles pour être valoriser.

Bien qu’aucune entente ne soit signée quant à la quantité d’eau que pourrait utiliser l’usine de cannabis, les dirigeants de la centrale thermique voient le projet d’un très bon œil.

«Selon le protocole que nous avons avec la municipalité, elle est propriétaire des rejets justement pour les valoriser et favoriser la venue de nouvelles entreprises. C’est un début très prometteur. Pour nous, ça ouvre des possibilités, car nous pourrons aussi leur offrir de l’électricité ou d’autres services», a signalé le directeur de l’usine, Pascal Turcotte.

Terres agricoles

L’usine sera construite sur un terrain agricole appartenant à la ville située en face de l’usine de cogénération. Une conduite pourra être aménagée dans le sol afin d’acheminer l’eau chaude, un peu comme on le fait pour fournir de l’énergie à la scierie de Produits forestiers Résolu.

Selon Pascal Turcotte, le potentiel du parc agrothermique est encore sous-développé.  Cette annone vient créer une brèche et va peut-être intéresser d’autres promoteurs à s’installer en voyant les avantages concurrentiels d’avoir accès à de l’énergie à faible coût.

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