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Zoo Sauvage et Village historique de Val-Jalbert : On se prépare à ouvrir… mais à quel prix?

Louis Potvin
Le 01 mai 2020 — Modifié à 14 h 09 min le 01 mai 2020
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

Le Zoo sauvage de Saint-Félicien et le Village historique de Val-Jalbert se préparent pour une saison touristique même si elle risque d’être désastreuse. Ce sont plusieurs millions en retombées économiques qui sont en jeu.

Les directions des sites ne savent toujours pas sur quel pied danser puisque le gouvernement n’a pas pris de décision à savoir s’ils peuvent ouvrir ou non cet été.

« On travaille en collaboration avec l’Alliance touristique provinciale pour élaborer un plan d’intervention sanitaire afin qu’on puisse faire respecter la distance de 2 mètres entre les visiteurs. Nous, on veut ouvrir même si on ne sait pas si les gens vont vouloir venir au zoo », mentionne la directrice générale, Lauraine Gagnon.

L’équipe du zoo travaille donc à configurer le site pour assurer la sécurité des visiteurs tout en ayant une visite intéressante. Pour certains secteurs comme les Jeux d’eau, le restaurant, les collations aux animaux où le Sentier de la nature, les choses seront plus compliquées.

Le Zoo Sauvage se prépare à une possible ouverture en élaborant des scénarios afin de permettre une visite du site respectant les règles de distanciation. (Photo archives)

Casse-tête

Au Village historique de Val-Jalbert, la même démarche s’opère.

« Pour nous, c’est doublement compliqué parce que nous avons le site, le camping, de l’hébergement et un restaurant. Nous sommes à évaluer tout ça. L’avantage que nous avons, c’est que nous avons un vaste site qui permet de marcher en conservant une distance. On souhaite ouvrir, mais on sait déjà que ça sera difficile financièrement », affirme Michèle Castonguay.

Elle aimerait d’ailleurs savoir si le camping pourra ouvrir comme prévu à la mi-mai.

Les pertes risquent donc d’être énormes.

Tout doit ouvrir

Bien que Val-Jalbert et le Zoo veulent rouvrir, l’ensemble de l’écosystème devra aussi être en mesure d’accueillir d’éventuels touristes.

« Il faut que les restaurants, les hôtels, les campings, les autres sites et les commerces soient ouverts afin d’accueillir les gens. Pas d’hébergement, c’est impensable d’accueillir des visiteurs de l’extérieur de la région », avance la directrice du zoo.

Les deux sites souhaitent aussi ouvrir afin de permettre de faire travailler leurs employés qui sont précieux dans la prestation de service. On s’imagine mal un été sans visiteur…

En raison du confinement, le Village historique de Val-Jalbert n’a pas pu tenir son assemblée générale annuelle. Impossible pour l’instant de connaître le bilan de la saison 2019 et les états financiers. (Photo archives)

L’importance des Européens

Les deux sites qui attirent de nombreux visiteurs européens seront privés de cette clientèle cet été.

« L’an dernier, nous avons eu 55 000 visiteurs européens, c’est plus du quart de notre clientèle. Ils ne viendront pas cette année. Il reste à savoir si les autres régions pourront venir au Lac-Saint-Jean et surtout s’ils auront le goût de voyager », signale Lauraine Gagnon.

À Val-Jalbert, c’est 36% de la clientèle qui est hors Québec. Une proportion très importante.

« Les Européens sont très importants, surtout que ça représente de l’argent neuf injecté dans notre économie », souligne Michèle Castonguay.

64 M$ en retombées

Selon une étude réalisée par le CLD du Domaine-du-Roy, en 2015, les retombées économiques du tourisme dans la MRC étaient de 64 M$. On recensait 835 433 nuitées et 24% de la clientèle provenait de l’étranger. L’industrie donnait de l’emploi à 256 personnes.

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