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Les médicaments au cœur des discussions au Bar des Sciences

Le 14 novembre 2013 — Modifié à 00 h 00 min le 14 novembre 2013
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L’abondance des médicaments dans la société est un fait indéniable, tout comme leurs effets bénéfiques ainsi que leurs dangers en cas d’abus. C’est cette question qui faisait l’objet de l’activité Le Bar des Sciences, tenue mercredi dans le cadre de la 33e Journée de réflexion sur les sciences du Cégep de Saint-Félicien.

C’est autour d’une bière à la microbrasserie La Chouape de Saint-Félicien qu’une quarantaine de personnes s’étaient réunies en compagnie de différents professionnels du milieu de la santé pour discuter de toutes sortes de sujets reliés aux médicaments. « L’objectif du Bar des Sciences, c’est de sortir la science de ses lieux habituels. C’est une formule qui se fait en dehors des laboratoires et des universités », devait d’ailleurs rappeler l’enseignant en physique Bruno Martel.

Non pas une activité-conférence, mais plutôt une période d’échanges sous forme de questions et réponses, le Bar des Sciences accueillait la travailleuse sociale Manon Tardif, la pharmacienne Marie-Christine Desmeules, le médecin Kevin Girard et le chimiste et chercheur François Simard.

La place de l’argent dans la recherche des compagnies pharmaceutiques, la pertinence des produits naturels, les vaccins, les questions d’éthique au travail, les sujets ont été nombreux et les panellistes se sont prêtés au jeu.

Ritalin

Sujet qui continue d’être d’actualité, l’utilisation du Ritalin, un médicament servant à traiter le trouble du déficit d’attention avec hyperactivité, a retenu l’attention en cours de soirée. Certains participants de l’auditoire semblaient d’avis que l’utilisation de cette médication est trop prévalente aujourd’hui, une solution jugée trop facile pour traiter des enfants turbulents.

« Il y a des enfants qui sont étiquetés très tôt et les pressions sociales sont très importantes. Oui, je pense que la pilule est la solution facile, mais il y a beaucoup de zones grises », a indiqué Manon Tardif, qui souligne que le contexte familial joue lui aussi dans cette équation.

« Je suis d’accord, c’est la solution facile, mais il ne faut pas oublier que ça peut également être la bonne solution. Parfois, le cerveau a besoin d’une béquille pour fonctionner correctement », a également précisé Kevin Girard. « Ça peut être plate à dire, mais le Ritalin fonctionne et il fonctionne très bien », a-t-il ajouté.

Somme toute, le Bar des Sciences a laissé sentir que le public entretien tout de même une certaine méfiance à l’endroit des médicaments. Si personne n’en conteste la pertinence, l’opinion générale n’était certainement pas non plus que les médicaments constituent une solution miracle.—S.T.

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