Vendredi, 19 avril 2024

Chroniques

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Hélène essaie le jardinage… sacré

Le 28 juillet 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 28 juillet 2015
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CHRONIQUE. Cette semaine, mon activité m'a demandé un temps d'arrêt. Prendre une pause dans une vie follement mouvementée et en pleine semaine de la Traversée demande une concentration immense. Ma petite heure de jardinage m'a fait du bien.

Quand Mélanie Girard m'a invitée à aller jardiner dans la communauté de Mashteuiatsh, je m'attendais à un jardinage simple. Arracher les mauvaises herbes ici et là. La tâche s'est compliquée au moment où elle m'a dit : « On ne jardine pas en territoire autochtone, comme on jardine à la maison. Ici, il faut mettre de côté la “to-do list”. Il faut prendre notre temps et connecter avec la terre. Il faut enlever les herbes en ayant en tête l'épanouissement de nos plants potagers et non dans comme s'il s'agissait d'une nuisance. »

Bref, je devais être zen. Je devais cesser de cogiter sur le reste de ma journée et profiter de ce temps d'échange et de calme. Je me suis laissé prendre au jeu en moins de 5 minutes, la seule chose qui avait de l'importance à mes yeux était les petits plants de laitues romaines. Après quelques minutes, je me suis même étonné à avoir de la fierté.

Mes expériences passées en matière de jardinage ne peuvent être associées au mot fierté. Je crois que j'ai un bon vouloir, mais je n'ai pas la persévérance nécessaire afin de planter et entretenir des plates-bandes.

Décrocher

J'ai été agenouillée une quarantaine de minutes à retirer les pousses. Pendant ce temps, je n'ai pas pensé à ma journée. J'ai plutôt pensé à toute cette connaissance qui se perd. Quand j'étais petite, je me souviens que le jardin était immense, des rangs de maïs, un rang de framboise, les patates et finalement des légumes à volonté. Un jardin, c'est un lieu d'apprentissage merveilleux. C'est possible de découvrir de nouveaux légumes, mais également de nouvelles saveurs.

Le jardin collectif de Mashteuiatsh a comme mission de faire découvrir, mais surtout de partager. Il s'agit d'un lieu d'échanges unique. Je dois vous expliquer la différence entre jardin collectif et jardin communautaire. Un jardin communautaire est un lieu où des citoyens acquièrent chacun une parcelle de terrain afin de faire la récolte de ses légumes. Le jardin collectif quant à lui appartient à l'ensemble de la population. Ainsi, tous peuvent bénéficier des récoltes.

Aujourd'hui, j'en conviens qu'il est plus simple d'aller à l'épicerie pour se procurer des carottes et des pommes de terre. De mon côté, en période estivale, je fais l'effort d'aller chez un maraicher afin d'avoir des légumes locaux. C'est le maximum que je peux faire. À défaut d'avoir le temps de cultiver un jardin, je préfère encourager ceux qui le font pour moi.

J'ai eu la chance de repartir avec quelques beaux produits du potager. Une courgette zucchini, du persil, de la laitue romaine et des feuilles de bette à carde. Je vais vous avouer que je ne connais absolument rien à la bette à carde. Comme j'adore cuisiner, je trouverai une manière de l'apprêter. Selon les renseignements que j'ai collectés sur cet aliment méconnu, il finira sa vie en smoothie. Simple, rapide et efficace.

Il ne faut pas être réticent à faire l'essai de nouveaux aliments. Le fait de ne pas connaitre un produit ne veut pas nécessairement dire qu'il est complexe de la cuisiner. Je vous en reparle la semaine prochaine, car je poursuis mes essais en allant récolter des petits fruits.

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