Chroniques

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Le Havre du lac, plus qu'une maison pour y mourir

Le 26 juillet 2010 — Modifié à 00 h 00 min le 26 juillet 2010
Par

Le Havre du lac Saint-Jean était inconnu de la famille jusqu'à tout récemment. Tout ce qu'on savait, c'est que c'était une institution de santé, style maison familiale qui donnait des soins médicaux aux personnes en soins palliatifs. Bref, qui y accueillait les gens pour y mourir. Je me suis lourdement trompée de la vocation de ce havre.

Mon père a demeuré pendant plus de deux semaines à cette

maison, ce havre de paix. Je me suis aperçue que les soins

dispensés sont plus que médicaux. J'ai eu connaissance de

gestes d'attentions, de tendresses, voire même des caresses

dispensées à l'endroit de mon père.

Le personnel a été attentif aux besoins de celui-ci jusqu'à la

toute fin. Je peux vous dire que nous avons passé par toute la

gamme d'émotions dans cette maison. Par leurs paroles

réconfortantes et leur support, notre famille ne s'est jamais

sentie mise de côté. En sachant que mon père avait les

meilleurs soins possibles, nous vivions beaucoup moins de

stress face à son bien-être.

Cette maison a un but aujourd'hui, je peux m'en rendre compte.

Par leurs petites attentions, le personnel a su embellir les

derniers jours de mon père et par dessus tout lui faire oublier

pendant cette courte période, sa maladie.

Le deuil est toujours pénible, mais le vivre dans ces conditions

rend la souffrance beaucoup plus supportable pour ceux qui restent.

Je tiens à remercier le personnel particulièrement les infirmières qui

nous ont assisté dans le processus de deuil par leur dévouement,

leur tolérance et leur professionnalisme, Je leur lève aujourd'hui mon

chapeau pour leur métier qui n'est pas toujours apprécié à leur

juste valeur. Merci également aux médecins traitants de l'équipe

de soins palliatifs, aux cuisinières et aux bénévoles. Sans ces

personnes, le havre n'existerait tout simplement pas. Ce sont eux

qui font le coeur de la maison.

La famille de M. Ghislain Gauthier

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