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Alors que de nombreuses églises ferment un peu partout au Québec, l’Ermitage Saint-Antoine de Lac-Bouchette poursuit dans le sens contraire en construisant de nouvelles infrastructures. Le don d’un carillon de quatre cloches vient d’être offert aux pères Capucins et il se pourrait fort bien que la grande église soit munie d’un orgue Casavan d’ici la fin de l’année 2008.
À la suite de la fermeture de l’Église Saint-Joachim de Chicoutimi, les Pères Capucins de l’Ermitage Saint-Antoine viennent de se faire offrir un carillon composer de quatre cloches. Les quatre cloches pèsent 6934 livres et sont faites de métal moulé. Elles ont été fabriquées à Saint-Jean-de-Brayes, près d’Orléans, en France. La plus grosse cloche, baptisée Joachim, pèse 3650 livres.
Les autres cloches, Jésus (1474 livres), Marie (1050 livres) et Joseph (760 livres) étaient réduites au silence depuis plusieurs mois, l’église ayant été désacralisée au cours de l’été avec la fusion des paroisses.
Évaluées à plus de 125 000 $, les cloches sont arrivées à l’Ermitage mardi le 20 novembre : « Le choix de l’Église Saint-Joachim s’est arrêté sur l’Ermitage Saint-Antoine afin de permettre aux cloches de rester dans le monde eucharistique », affirme Louis Gagné, gestionnaire laïc du site de l’Ermitage.
Effectivement, la symbolique des cloches est importante : « Les cloches symbolisent la parole de Dieu qui demande à ses disciples de venir entendre sa parole et de communier », explique le Frère Dominic Richer.
Avant d’être offert à l’Ermitage Saint-Antoine, un privé aurait désiré se procurer les cloches afin de les installer dans le secteur de La Baie en bordure du fleuve afin de le faire entendre aux navires. Ce sont plutôt les habitants du Lac-Bouchette et peut-être même de Saint-François-de-Sales qui entendront résonner le Sol de Joachim, le Ré de Jésus, le Mi de Marie et le Si de Joseph.
Impossible pour le moment de déterminer à quel moment, les cloches seront installées : « Nous espérons pour l’été ou l’automne 2008, mais rien n’est certain, souligne le frère Dominic Richer. Les infrastructures doivent être installées. Nous désirons un clocher ouvert afin que les gens puissent voir les cloches ».
Les infrastructures devront supporter le poids des cloches et en oscillant celui-ci sera supérieur à 10 000 livres : « Il est essentiel que la charpente soit solide. Nous désirons que les infrastructures ne durent pas simplement 20 ans, mais 100 ans », affirme M. Gagné.
L’acquisition d’un orgue Casavan, qui compte plus de 1000 tuyaux, est sur le point de se concrétiser : « L’entente est conclue à 99 %. Nous devons simplement procéder à des vérifications de base afin de permettre la réalisation de ce projet », souligne Louis Gagné.
Présentement, l’Ermitage possède un petit orgue électrique. Si l’acquisition devient officielle, l’orgue Casavan, qui appartient présentement à une église de Québec, sera installé à l’intérieur de la grande église.
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