Vendredi, 19 avril 2024

Culture

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Bibiane Courtois réalise le rêve de son fils

Le 09 janvier 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 09 janvier 2015
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ART. Il y a cinq ans, Jean-François Harvey, président de l’entreprise Isofor, exprimait son souhait de posséder à sa résidence de Saint-André-du-Lac, un totem. Bibiane Courtois n’écoutant que sa volonté de satisfaire le désir de son garçon et de transmettre le savoir, les connaissances et les valeurs de la Famille Courtois, celle-ci s’engageait à réaliser l’œuvre.

Bibiane Courtois avait par le passé fabriqué quelques œuvres, mais certainement pas de l’envergure de la sculpture Nimeshkanam. Pour ce faire, elle s’est assurée de la collaboration de Lise Bouchard, une enseignante de Saguenay en sculpture sur bois. Chaque semaine, Bibiane Courtois se déplaçait à l’atelier de madame Bouchard pour travailler quelques heures sur son projet.

«La sculpture Nimeshkanam se compose de quatre éléments animaliers soit un ours à la base qui représente le grand-père dans la culture Ilnu. Ce dernier a eu une relation exceptionnelle avec Jean-François, puisqu’il a lui aussi construit des charpentes, et qu’il a transmis son savoir à Jean-François. Je sais aussi combien son grand-père a été important pour Jean-François», de souligner Bibiane Courtois.

Symboles

Le castor est le deuxième élément de la sculpture, et c’est le symbole de la persévérance et de l’attachement au territoire. C’est aussi un animal en lien avec la construction. Deux loutres composent également la sculpture Nimeshkanam. «Ces deux loutres représentent l’humour Ilnu. Elles aiment jouer, glisser sur la neige et jouer dans l’eau. Elles représentent la joie de vivre, le bonheur de la vie de famille. Les Courtois, c’est aussi une famille un petit peu malcommode, qui aime jouer des tours. Les loutres sont également dans une posture de reproduction. Dans le fond, c’est un message que je laisse à mes enfants, que la famille continue, et les enfants représentent le bonheur dans la vie», explique la sculpteure.

L’outarde trône au sommet de la sculpture. L’oiseau semble survoler le territoire tout en examinant l’endroit où elle devra se poser pour couver et nourrit ses petits. «L’outarde représente la liberté, la force, la beauté et les voyages», de préciser Bibiane Courtois.

Une place de choix

La sculpture Nimeshkanam a été inaugurée en août dernier. La pièce est venue remplacer une poutre portante de la résidence de Jean-François Harvey. «Ce dernier est bien avisé que si sa famille quitte cette résidence, la sculpture sera offerte à tes frères et tes sœurs, sinon elle devra être offerte au Musée de Mashteuiatsh», insiste Bibiane Courtois.

Cette dernière entend réaliser d’autres œuvres de ce type dans un avenir rapproché. L’une de ses filles lui a demandé en effet d’imaginer une sculpture pour soutenir ses bonzaïs. «À la base, il y aura un castor. Je tiens à ce qu’il y ait quelque chose du territoire de mon père. Je veux également que le lien avec notre territoire familial soit dans mes sculptures», de conclure Bibiane Courtois.—

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