Culture

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Fred Fortin s’installe pour de bon à Saint-Félicien

Yohann Harvey Simard
Le 28 mars 2021 — Modifié à 21 h 03 min le 28 mars 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Fred Fortin s’est installé à Saint-Félicien pour de bon. La pandémie aura permis au musicien de concrétiser ce projet qu’il caressait depuis quelques années. Et même, si l’année a été plutôt tranquille, il a pu composer la musique de la dernière saison des Beaux malaises dans son chalet du Petit rang.

« J’avais le goût depuis longtemps, car j’étais un peu tanné de Montréal et aussi parce que je passais beaucoup de temps au chalet pour réaliser mes projets. C’était une décision familiale importante. La pandémie nous a amenés à réfléchir. Les enfants n’ont pas été trop durs à convaincre et ma blonde s’est trouvé un emploi rapidement. Et on ne regrette pas notre move », relate le musicien.

Avec la technologie d’aujourd’hui. Il est possible de composer et d’enregistrer à distance des grands centres.

« Mon internet n’est pas encore super, mais je trouve des solutions. Ça ne m’a pas empêché de travailler sur quelques projets, dont les Beaux malaises. »

Longue pause

La vie de Fred Fortin a changé tout d’un coup en mars 2020. Habitué d’enfiler les spectacles l’un après l’autre, il est tombé au neutre.

« Ça fait je ne sais plus combien d’années que je tournais sans cesse avec les différents projets comme Galaxie et Gros Mené. J’ai pris un break de quelques mois sans toucher à mes instruments. Je me promenais dans le bois. Je vivais la pandémie avec mon gars en attendant que ma fille et ma blonde s’en viennent pour de bon. Ça m’a fait beaucoup de bien. »

Beaux malaises

Puis est arrivé le contrat de composition pour la nouvelle saison des Beaux malaises. Une bonne nouvelle artistique et financière.

« J’ai fait quelques autres contrats pour de la musique d’émissions, mais rien de majeur comme les Beaux malaises. C’est sûr que l’argent est plus rare. »

Pour chaque épisode, Fred travaille une semaine à composer et à enregistrer.

« Comme je joue de tous les instruments, ça prend un peu plus de temps. Ensuite, j’envoie au réalisateur Robin Aubert mes propositions et on fait des ajustements au besoin. »

Et ce contrat l’a réveillé artistiquement.

« C’est aussi une forme de laboratoire, car des séquences de l’émission me donnent des idées pour de nouvelles chansons. Les Beaux malaises m’a permis de relancer dans la composition personnelle. »

Fred ne sait si ces compositions vont se retrouver sur un album. Il ne se met pas de pression. Est-ce qu’il pourrait causer une surprise comme il l’a fait pour la sortie inattendue de Microdose en août 2019?

Les shows lui manquent

Comme il y a beaucoup d’incertitude avec la pandémie, Fred ne se casse pas la tête et se laisse plutôt guider par la vie que lui impose le calme de la forêt.

Par contre, il s’ennuie de faire des spectacles. Comme c’est dans son ADN, il espère pouvoir remonter sur scène bientôt, sans se faire trop d’illusion.

« Ce que je trouve dur, c’est de ne plus avoir le beat de voyage entre chums pour se rendre d’une ville à l’autre. Ce qui me désole, c’est de voir toutes les personnes qui entourent l’industrie du spectacle ne peuvent pas travailler comme les techniciens, les responsables de salle. Ça me fait mal au cœur. Avec la pandémie, les gens constatent que la culture est élément important de notre économie. »

 

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