Culture

Temps de lecture : 1 min 51 s

Guylaine Tanguay se livre

Louis Potvin
Le 10 mai 2019 — Modifié à 14 h 02 min le 10 mai 2019
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

Guylaine Tanguay n’a pas chanté, mais le public a pu quand même entendre sa voix pendant près d’une heure, alors qu’elle était la conférencière invitée à la bibliothèque municipale de Roberval où elle a parlé de son livre autobiographique lancé l’automne dernier La Ligne droite.

Toujours aussi généreuse envers son public, l’artiste originaire de Girardville n’a pas ménagé son temps pour parler de son vécu, de son enfance surtout, qui n’a pas toujours été un long fleuve tranquille, avec un père alcoolique, joueur compulsif et parfois violent.

À l’origine, Guylaine Tanguay voulait écrire sa vie pour elle-même. Deux maisons d’édition sont arrivées presque au même moment pour lui proposer d’écrire sur sa vie. Elle a retenu l’éditeur Libre Expression qui lui a fourni d’abord une personne pour recueillir ses propos. Or, l’artiste ne se reconnaissait pas suffisamment et après avoir suggéré d’écrire elle-même son récit, les premiers jets d’écriture ont convaincu l’équipe de la maison d’édition.

Elle y parle de son enfance gâchée par son père qui n’a pas réussi à se défaire de ses démons, mais à qui elle a pardonné depuis.

Aider des gens

« J’ai jamais été capable de faire rire ou même sourire mon père. C’est un des plus grands échecs de ma vie, ne pas avoir pu aider mon père. J’ai compris plus tard qu’il aurait fallu qu’il s’aide d’abord. Aujourd’hui, je suis en paix avec mon père qui est décédé, mais à qui je dédie aussi ce livre. Là où il est, je pense qu’il est maintenant heureux et fier de moi. Je l’espère en tout cas.

Je crois que mon histoire peut rejoindre plusieurs personnes qui ont vécu des choses semblables, des pires ou même des moins pires. En écrivant ce livre, j’ai revécu des moments très difficiles de ma vie, mais aussi de forts bons moments. Ça m’a fait un immense bien et je crois que ça peut en aider d’autres aussi ».

Dans ce livre, Guylaine Tanguay ne s’ouvre pas les veines, comme elle dit. « J’ai voulu être d’une grande franchise, mais ne pas tomber dans le sensationnalisme. Je suis fière du résultat, c’est vraiment moi dans ce livre ».

On y apprend, entre autres choses, que la chanteuse souffre de fibromyalgie, un syndrome caractérisé par des douleurs diffuses dans tout le corps.

« Je souffre de cette maladie depuis l’âge de 42 ans. Lorsque j’ai des douleurs, j’ai l’impression que mon corps casse de partout. Ma mère en souffre elle aussi. C’est une douleur chronique qui affecte surtout mes jambes et mes pieds. Je vis avec. Je refuse que la maladie prenne le dessus sur moi. C’est mon côté tête de cochon », dit-elle à la foule venue l’entendre.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES