Culture

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La Boutique d'Arts Amérindiens innove

Le 26 juillet 2010 — Modifié à 00 h 00 min le 26 juillet 2010
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La Boutique d'Arts Amérindiens, propriété de Marie-Ève Courtois et François Duciaume, en est à sa troisième année d'opération. Le vif succès que les artisans ont connu les a obligés à changer de locaux. C'est donc sur une nouvelle surface de 2450 pieds carrés que les propriétaires ont accueilli les visiteurs lors de la journée portes ouvertes et du vernissage.

« L'ancien local situé à l'arrière de la résidence familiale était devenu beaucoup trop petit et non fonctionnel. Nous avons donc décidé de construire un méga bâtiment relié aux vitraux. La nouvelle superficie en fait l'un des dix plus imposants bâtiments au Québec relié à l'art du vitrail », mentionne Marie-Ève Courtois.

Celle-ci a été plongée toute petite dans l'univers des vitraux : « À mon souvenir, quand j'allais à l'église avec ma mère, les vitraux captivaient toujours mon attention. Je les scrutais à la recherche du moindre détail. C'est mon grand-père qui m'a donné la force de foncer dans les arts », précise Mme Courtois.

Charles Courtois, le grand-père de cette dernière, était sculpteur. Il a participé à la construction de l'église de la communauté. Sa détermination et sa passion pour l'art, il les a transmis à sa petite-fille. La réalisation de ce projet en est la preuve.

Les services offerts

L'ancien atelier-boutique était d'une surface de 300 pieds carrés. En réalisant cette nouvelle construction, environ huit fois plus grande que la bâtisse originale, les propriétaires ont pu offrir de nouveaux services uniques dans le secteur de la MRC du Domaine-du-Roy. « Nous avions eu plusieurs demandes avant la construction du bâtiment afin d'offrir des cours. Alors au deuxième étage, nous allons offrir une vaste gamme de cours les soirs de semaine pour commencer et peut-être les fins de semaine », souligne François Duciaume.

Effectivement au deuxième étage, l'espace est vaste. Passionné par la réutilisation et le fait de donner une seconde vie à divers objets, Marie-Ève Courtois à meublé la salle de cours avec les tables de l'halte restaurant de l'Étape, avant que celle-ci brûle : « Ces meubles de seconde main étaient l'idéaux pour nos cours. Chacun aura son petit espace de travail, afin de réaliser un projet », mentionne Mme Courtois.

Habituellement, les propriétaires affirment que neuf réalisations sur dix sont des commandes spéciales. Un espace en boutique est maintenant réservé afin de faire des consultations et de permettre aux gens de choisir les couleurs qui leur conviennent : « Notre inventaire est présentement de 15 000 $, mais nous n'avons pas fait encore les commandes. Au fils des semaines, nous allons diversifier nos choix en ajoutant des couleurs et des textures. Nous allons donner toute la place au vitrail, afin que les gens aient du choix », précise François Duciaume.

Plusieurs artistes

Plusieurs artistes ont trouvé une salle d'exposition à l'intérieur du bâtiment : « Nous avions proposé à quelques artistes, au début, de leur céder un petit espace, pour qu'ils puissent nous présenter quelques œuvres. Je ne pensais pas qu'ils allaient être autant à accepter l'invitation », affirme M. Duciaume.

Offrir la chance à d'autres artistes était important pour Marie-Ève Courtois : « La diversité est une valeur importante pour moi. Je veux faire découvrir mon art, mais plusieurs personnes ont du talent et je me devais de les faire découvrir aux visiteurs qui viendront nous voir », ajoute-t-elle.

Vernissage tout en tradition

Lors du vernissage, les propriétaires ont fait purifier le bâtiment selon l'un des rites autochtones : « La purification est essentielle dans l'art amérindien. Il s'agit de la manière traditionnelle de purifier un lieu, un objet, des gens afin d'enlever toutes énergies, tensions ou vibrations négatives. En effet, il est possible de transformer un état d'âme ou une ambiance néfaste. Le procédé est simple : il s'agit de faire bruler diverses plantes séchées selon leurs propriétés affectant l’énergie. Nous avons choisi de purifier le nouveau bâtiment à la sauge, car cette plante à la capacité de chasser le négatif et de purifier les lieux », souligne Mme Courtois.

Pour le tandem, il s'agit d'une étape importante. Malgré cela, ceux-ci ont encore de nombreuses idées afin de partager leur passion pour l'art du vitrail. Mme Courtois axera dans les prochaines années sur les cours, alors que M. Duciaume souhaite offrir des cours à l'extérieur du bâtiment. Déjà quelques dates sont fixées.

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