Faisant partie du décor des Robervalois depuis 1947, la statue du Christ-Roi, située sur le terrain des Augustines de la Miséricorde, près de l'Auberge de l'amitié de la rue Brassard et de l'hôpital, vient de faire peau neuve,

Les travaux réalisés au cours des dernières semaines auront permis de nettoyer et de traiter les fissures de la statue, de restaurer complètement le socle avec du béton blanc comme l'original, de réparer la clôture, d'installer des bancs, un support à vélos, de l'éclairage et des poubelles ainsi que de mettre en place une plaque interprétative et patrimoniale devant l'œuvre d'art.

La restauration de la statue, qui aura finalement coûté plus de 20 000$, a été possible grâce à une collaboration entre la Ville de Roberval, la communauté des Augustines, le député Karl Blackburn. La Société d'histoire de Roberval a également appuyé le projet pour le travail de recherche. «Afin de s'assurer de l'intégrité de l'ensemble de la restauration, la Ville de Roberval a fait appel au Centre de conservation de Québec. La restauratrice de ce centre, Isabelle Paradis, a recommandé l'engagement d'un maçon artisan spécialisé, Gilles Miguet, pour réaliser la minutieuse tâche», a signalé le greffier de la Ville de Roberval, Jean-Guy Tardif.

La sculpture du Christ-Roi a été érigée en 1947 et est une œuvre du sculpteur Alfred Laliberté. La sculpture représente un Christ-Roi tenant un spectre d'une main et un globe dans l'autre. On peut y voir une référence au Roi Saint-Louis car le personnage, dont la couronne et le spectre sont décorés d'une fleur de lys, est vêtu à la manière d'un roi mérovingien. Le socle imposant et austère donne de l'importance à la statue comme dans toutes les œuvres de Laliberté. Il est décoré d'une croix en relief sur laquelle est gravée l'inscription : «Christ-Roi, Régnez sur nous».

Le 18 avril 1947, à la demande du Comité d'embellissement de la Ville de Roberval, les Augustines de la Miséricorde de Jésus décident de prêter à la Ville de Roberval un terrain dans le but d'ériger une statue du Christ-Roi. Le monument fut financé par une souscription recueillie par les membres de la Ligue du Sacré-Cœur auprès des Robervalois et des paroisses environnantes.

Le 3 août 1947, Mgr Melançon vient lui-même bénir le monument «Un Christ-Roi unique». À l'époque, nous pouvions y lire dans le journal L'Étoile du Lac, sous la plume de «Guy du Lac» : «Grâce à la foi, à la générosité et au sens artistique des citoyens de Roberval, cette ville sera enrichie du plus beau monument de tout le diocèse. On aurait sans doute pu se contenter d'une statue margotée pour employer une expression du métier sculptural; c'est-à-dire une vulgaire camelote commerciale dont le coût n'eût pas dépassé la mesquinerie et l'indifférence artistique. Mais on ne l'a pas voulu : les Robervalois aiment les choses bien faites. Aussi est-ce en droit ligne qu'ils sont allés au plus brillant sculpteur de la province, à Alfred Laliberté, membre de l'Académie royale du Canada, modeleur qui a fixé dans le bronze et pour toujours, l'histoire de nos légendes, de nos mœurs et de nos traditions.»