Depuis quelques mois, les femmes africaines du Saguenay—Lac-Saint-Jean se sont réunies en association afin de partager leur réalité d’immigrantes en région. Elles veulent maintenant démontrer la richesse de leur culture et cela aura lieu lors de la Soirée Ébène qui se tiendra le 4 septembre à la salle de danse Le Tico Tico de Saint-Félicien.
Il y a un peu moins d’un an, l’Association des femmes africaines a vu le jour. L’organisation compte présentement neuf membres qui demeurent aux quatre coins de la région. Elles se retrouvent au moins une fois par mois pour tenir des activités.
« On a tous la nostalgie de l’Afrique, même si on a choisi de partir. Il y a des liens qui se tissent naturellement entre nos compatriotes. L’association a été créée afin d’échanger, de vivre des moments traditionnels et d’accueillir les nouvelles arrivantes », explique Marie-Gabrielle Takha, membre de l’Association des femmes africaines du Saguenay—Lac-Saint-Jean.
Avec la Soirée Ébène, l’association veut s’ouvrir au grand public et mieux faire connaître leurs coutumes. Défilé de mode avec costumes typiques, dégustation de jus de fruits traditionnels africains et prestations de danse seront au menu.
L’événement, organisé avec l’appui de Portes ouvertes sur le lac, se tiendra le 4 septembre à 19 h. Les billets sont présentement en vente au coût de 10 $ par adulte et sont gratuits pour les enfants de 10 ans et moins. Pour obtenir davantage d’informations ou pour réserver votre billet, il est possible de contacter Laetitia au 418-618-0648, Marie-Gabrielle au 418-518-2055, Armelle au 418-618-6063 ou Aissa au 418-769-1562.
À chacune sa réalité
Chacune des membres de l’Association des femmes africaines du Saguenay—Lac-Saint-Jean a sa réalité particulière. Marie-Gabrielle Tacka vient de la Côte-d’Ivoire où elle a habité la capitale. Pour elle, il n’était pas question de demeurer à Montréal à son arrivée au Québec.
« J’ai décidé de venir au Québec puisque la situation politique en Côte-d’Ivoire est très tendue. Je l’ai fait pour l’avenir de mes enfants. J’ai choisi un milieu de vie calme et sécuritaire. J’ai quatre enfants et un seul a pu venir avec moi pour l’instant. J’espère que les trois autres pourront venir me rejoindre cet automne », affirme Marie-Gabrielle Tacka.
Secrétaire de formation, elle a été charmée par les merveilles que l’on retrouve au Saguenay—Lac-Saint-Jean et elle souhaite les promouvoir. C’est pourquoi elle entreprend cet automne une formation en Techniques de tourisme au Cégep de Saint-Félicien.
La danse au Tico Tico
La salle de danse Tico Tico de Saint-Félicien est en opération depuis maintenant deux ans. Une clientèle fidèle s’est créée au fil des mois. Mais, il y a toujours place à la bonifier.
Le propriétaire Christian Doré est heureux d’accueillir l’Association des femmes africaines pour leur soirée Ébène. Il souhaite d’ailleurs s’ouvrir davantage sur le monde au cours des prochains mois.
« J’espère dans un futur très proche que les vendredis deviennent des soirées culturelles. La salle Le Tico Tico est heureuse de s’associer l’Association des femmes africaines pour cette première soirée », soutient M. Doré.
