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Les adeptes du quatuor Tocadéo auront certainement reconnu dans mon titre, les paroles de la chanson « L’effet papillon ». Je trouve que ces paroles reflètent à merveille mon opinion de ce spectacle. Je ne vous cacherai pas que je suis partie assister à ce spectacle à reculons. Je ne suis pas familière avec les chanteurs à voix et encore moins avec les « crooners »! Par contre, je suis ouverte d’esprit et sachant que je devais par la suite du spectacle rédiger une critique, je devais donner leur chance aux quatre garçons.
Quelle belle découverte qu’est le quatuor Tocadéo! Jamais au grand jamais je n’aurais pensé autant apprécier ce spectacle. Je me trouvais jeune (27 ans) pour faire parti du public cible, mais non. J’ai vraiment apprécié. Tocadéo, ce n’est pas de l’opéra. C’est simplement quatre belles voix.
Patrick Olafson, René Lajoie, Benoît Miron (le sosie de Ricardo Larrivée) et Dany Laliberté ont des voix qui se marient tellement bien ensemble. Je me demande bien pourquoi ce groupe n’est pas plus connu au Québec. Il a un potentiel incroyable. Pendant le spectacle, les artistes ont interprété quelques pièces originales, mais également de grands classiques qui ne se démodent pas (Yesterday des Beatles, My Way de Frank Sinatra, Un peu plus haut de Ginette Reno, O Sole Mio à la manière de Pavarotti, etc.). Bref, il y en avait pour tous les goûts.
Dans mon cas, j’ai adoré l’interprétation « a capella » de Yesterday. C’est l’une des seules chansons qu’ils ont interprétées sans accompagnement musical. J’en aurais pris plus.
Un autre élément qui m’a particulièrement plu est l’aisance des quatre chanteurs et la proximité qu’ils ont avec les spectateurs tout au long du spectacle. C’est agréable pour le spectateur d’être pris en compte par le groupe. Tocadéo nous faisait bien sentir leur joie d’être pour une seconde fois sur la scène de l’auditorium en l’espace de quelques mois. Il ne restait qu’une cinquantaine de sièges libres si ce n’est pas moins. Définitivement, c’est une autre belle réussite pour le Service des loisirs de Roberval et je ne serais pas surprise de revoir, pour une troisième année consécutive, Tocadéo figurer à la programmation des spectacles 2012-2013.
Quelques points négatifs
J’aimerais bien vous dire que j’ai aimé le spectacle dans son ensemble, mais non. Comme je vous l’ai dit précédemment, ces hommes ont des voix exceptionnelles. Ils sont bien accompagnés sur scène par Nathalie Bonnet, une violoniste, donc le talent est bien mis en évidence lors du spectacle et par Marc-André Cuillerier au piano. Par contre, les autres instruments, tels les percussions, sont enregistrés sur une bande sonore. Cet élément m’a agacé, comme le bourdonnement d’une abeille qui n’arrête pas de nous tourner autour.
Je sais que Tocadéo présente régulièrement ce spectacle lors d’événements privés (fête d’entreprises, conventum, etc.). On le ressent trop dans le spectacle. Lors d’événement de ce genre, je comprends l’utilisation de la bande sonore. Dans un auditorium, j’aurais apprécié quelque chose de plus acoustiques. Deux musiciens supplémentaires et « ouste » la bande sonore préenregistrée.
Dans la mise en scène, on ressent trop le côté corporatif de Tocadéo. Effectivement, ça ne doit pas facile d’être quatre sur scène, mais on sent la chorégraphie dans leurs déplacements.
Malgré ces quelques points négatifs, j’ai aimé le spectacle comme la majorité des gens présents. Tocadéo a eu à quelques reprises de longues ovations et je suis certaine que malgré les deux heures et demie que dure le spectacle, les gens en auraient pris encore plus. Bref, si vous ne connaissez pas Tocadéo, je vous invite à découvrir ce « boys band » québécois.
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