Mercredi, 24 avril 2024

Culture

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Un concert unique signé Giorgia Fumanti

Le 26 juillet 2010 — Modifié à 00 h 00 min le 26 juillet 2010
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Le 20 décembre 2009, l’église Notre-Dame de Roberval est remplie à pleine capacité pour un concert du Temps des Fêtes. Les gens feuillètent le programme et attendent patiemment le début du concert…

À 14 h, le chœur Les amis de la musique se présente à la file indienne et prend place dans les gradins montés à leur intention. Le spectacle commence.

La première partie lui est réservée. Des chansons comme « Les anges dans nos campagnes », « Miserere », « O little town of Bethléem » nous sont offertes sur un plateau d’argent. Et la magie de Noël s’opère. Cette chorale, composée de huit hommes et neuf femmes sous la direction musicale de Stéphan Doré, nous rappelle nos Noël d’antan avec une prestation impeccable.

Puis vient le moment tant attendu : la diva italienne, Giorgia Fumanti, soprano à la voix d’or sort de l’ombre, s’avance comme dans une procession vers la scène. Elle est habillée d’une élégante robe noire, cheveux noirs également, mais teintés d’un bleu flamboyant.

Giorgia Fumanti, d’origine italienne, a tellement aimé venir donner des spectacles au Québec qu’elle a décidé, il y a tout près de 5 ans, d’y élire domicile dans les Laurentides. Madame Fumanti s’adresse aux spectateurs dans un français très correct, même si elle dit le contraire en s’excusant.

D’une incroyable beauté naturelle, la diva commence son tour de chant avec un Magnificat sublime. Elle poursuit, tour à tour, avec des chants en français, en anglais, en italien et nous accroche la fibre québécoise en interprétant une des chansons fétiches de Jean-Pierre Ferland, « Un peu plus haut, un peu plus loin ». Le public jeannois écoute religieusement l’icône italienne nous chanter la pomme. Giorgia vient d’assurer sa citoyenneté québécoise. Les spectateurs applaudissent à tout rompre et donnent déjà à l’artiste une ovation debout alors que le spectacle est à peine commencé.

Un peu plus tard, la cantatrice, qui est nouvellement maman d’une petite fille de six mois prénommée Cristal, vient nous offrir le bonheur de la connaître en se présentant sur scène avec son bébé dans les bras. Elle interprète alors cette berceuse que nous connaissons tous : « Bonne nuit, chère enfant ». Le public encore une fois, reste bouche bée. Un silence presque absolu envahit l’église. Plus personne ne bouge. Les gens boivent les paroles et épient chacun des gestes de la grande dame et de l’enfant. C’est un bonheur total.

Inutile de rajouter que les applaudissements ont fusé de toutes parts.

Avec un mélange de chants religieux, des airs de pop music, de « world », Giorgia Fumanti nous démontre qu’elle n’est pas limitée au genre classique et que son souffle puissant est allié à une voix qui rend les notes presque cristallines.

Mais, le point culminant de ce concert mémorable fut lorsqu’elle a entonné l’Ave Maria de Gounod a capella.

Les mots me manquent.

Denis Maltais, Hébertville-Station

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