Vendredi, 19 avril 2024

Économie

Temps de lecture : 1 min 39 s

Bleuets sauvages du Québec : besoin criant de personnel

Serge Tremblay
Le 02 août 2019 — Modifié à 10 h 50 min le 02 août 2019
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Bleuets sauvages du Québec ne ménage pas les efforts pour recruter du personnel à l’aube de la saison de récolte du petit fruit bleu. La tâche est colossale.

« C’est un gros défi. On peut dire que la situation est critique pour nos usines de Saint-Félicien et Dolbeau-Mistassini et moins pour Saint-Bruno. Nous visons de 30 à 40 personnes par installations, mais on sait que ça va être difficile à combler », mentionne la directrice des ressources humaines, Maryse Mercier.

Le groupe emploie 250 personnes à l’année et l’effectif double presque au mois d’août.

C’est une période névralgique où l’entreprise doit conditionner plusieurs millions de tonnes de bleuets dans une période de six semaines. Ça nécessite donc beaucoup de personnes.

« Nous avons assoupli nos critères d’embauche. Nous prenons tout le monde qui est intéressé, même si c’est pour travailler une ou deux journées par semaine. Dans le contexte, il faut s’adapter. »

Journées d’embauche

Pour essayer de recruter davantage, l’entreprise a changé sa stratégie et va tenir des journées d’embauche dans des hôtels les 1er et 2 août prochain . L’équipe de recruteurs sera aux Promenade du boulevard à Dolbeau-Mistassini, au Château Roberval et au Delta Jonquière la première journée et le lendemain à l’Hôtel du Jardin de Saint-Félicien et l’hôtel Universel d’Alma.

« Auparavant, nous faisions des visites de l’usine avec des diners hot-dog et au cours des années le nombre de CV a baissé continuellement. Le dernier qu’on a fait, nous n’avons eu que onze CV. Là, on essaye autre chose. »

L’entreprise souhaite attirer des retraités et compte aussi sur les étudiants, mais comme plusieurs quittent au milieu d’août, ça complique les choses. Et comme le travail est physique, elle ne peut pas faire appel à des jeunes de moins de 16 ans.

Travailleurs étrangers

Comme bien des entreprises agricoles, Bleuets sauvages compte sur la main-d’œuvre étrangère pour combler les besoins. Cette année, elle a attiré 42 travailleurs mexicains.

« Ça nous donne un coup de pouce, mais ce sont des démarches qui ne sont pas simples et qui demandent beaucoup d’énergie. Nous ne sommes pas limités dans le nombre, mais pour l’instant, ça nous convient. Il faudra voir dans le futur. »

L’ouverture d’une nouvelle usine de congélation de bleuets à Normandin vient aussi compliquer le recrutement.

Pour stimuler l’embauche, les employés actuels reçoivent une prime au référencement.

Aussi, le nouveau contrat de travail signé à Saint-Félicien offre des conditions salariales plus intéressantes pour les nouveaux venus.

 

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