Vendredi, 19 avril 2024

Économie

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Concession sur la gestion de l’offre : « C’est une claque dans la face! »

Serge Tremblay
Le 01 octobre 2018 — Modifié à 09 h 39 min le 01 octobre 2018
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Pour le président régional de l’UPA, Mario Théberge, la concession faite sur la gestion de l’offre dans l’accord Canada-États-Unis-Mexique est un coup dur pour les producteurs laitiers. « C’est une claque dans la face! », lance-t-il.

En route vers Longueuil pour se rendre à la permanence de l’UPA, Mario Théberge en avait long à dire.

« À deux reprises l’année dernière, M. Trudeau m’a serré la main et m’a regardé dans les yeux en me disant qu’il n’y aurait pas de concession sur la gestion de l’offre. On va voter aujourd’hui et ça ne donne pas confiance en nos élus! »

Actuellement, les détails demeurent fragmentaires, mais on parle d’un accès de 3,25 % au marché du lait canadien pour les producteurs américains.

« On n’a pas tous les détails, mais c’est la troisième brèche dans la gestion de l’offre. Pour les producteurs laitiers, c’est l’équivalent de 28 jours de travail et de revenus qui sont perdus avec tout ce qui a été concédé en deux ans. Ça n’a pas de bons sens! »

Le président régional de l’UPA rappelle en outre que les producteurs laitiers du Québec sont soumis à des normes beaucoup plus sévères que les producteurs américains, ce qui fait qu’ils ne peuvent compétitionner sur les mêmes bases.

À titre d’exemple, Mario Théberge indique qu’une vingtaine d’antibiotiques sont permis aux États-Unis alors que chez nous, le lait d’une vache sous antibiotique est interdit.

Quant à d’éventuelles compensations pour les producteurs canadiens lésés, Mario Théberge n’y croit pas un instant.

« Avec ce que l’on a vu dans le passé, on parle plutôt d’échantillons de compensation. »

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