Économie

Temps de lecture : 1 min 48 s

Des perspectives intéressantes en 2021

Yohann Harvey Simard
Le 06 février 2021 — Modifié à 15 h 28 min le 06 février 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Lorsque l’industrie forestière se porte bien, l’économie se porte tout aussi bien. Et l’année 2021 s’annonce prometteuse pour la région en raison de la vigueur du marché du bois, selon le consultant et ingénieur forestier Gérard Poulin.

« Si l’industrie forestière va bien dans la région, notre économie va bien aussi, estime celui qui possède 50 ans d’expérience. Lorsqu’une compagnie comme West Fraser achète Nordbord, c’est fort probablement parce qu’ils voient des perspectives de marché intéressantes! C’est un excellent indicatif pour ce qui s’en vient ».

23 municipalités sur les 49 de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean sont intimement dépendantes de la forêt. Lorsque cette industrie se porte bien, leur économie en bénéficie grandement.

« On peut penser à toutes les municipalités au nord du lac où la présence forestière est prédominante. Si l’industrie forestière va bien dans la région, notre économie va bien aussi. Et ce sont surtout les petits villages qui en bénéficient », ajoute-t-il.

L’ingénieur s’attend également à ce que la demande des États-Unis soit encore forte. Avant la crise financière de 2008, une moyenne annuelle de 1,5 million d’unités de logement y était construite, pour ensuite descendre à 800 000. Les indicateurs semblent démontrer une tendance à la hausse qui pourrait remontrer à 1,5 million, croit-il.

Et comme 30 % du bois d’œuvre canadien est exporté vers les États-Unis, cette tendance pourrait être bonne pour le Québec et la région.

Volume disponible

La région pourrait-elle suffire à la demande au cours des prochaines années? Le volume de bois disponible pourrait être un enjeu à surveiller, selon Gérard Poulin.

« Quel sera l’impact de l’épidémie de la tordeuse des bourgeons d’épinette sur la disponibilité des volumes? Est-ce que le grand feu du secteur de la Chute-des-Passes à avoir un impact sur la disponibilité annuelle du tas de bois? Si on a une baisse, on tombe avec des usines qui peuvent manquer de bois, qui pourraient fermer des factions… quand le tas de bois n’est pas là, on ne peut pas scier. À moyen terme, c’est peut-être un enjeu qui pourrait arriver.»

Rénovations

En 2020, les Québécois se sont tournés vers la rénovation entrainant du coup une rareté de bois et une hausse de prix.

« Il y a eu une importante pression sur le bois traité et ça a entrainé une hausse de prix. 2020 a été bon pour la région. Aucune scierie n’a arrêté. Le bois traité a été très populaire. Les gens ont fait des patios, des clôtures et des remises. Le Québec a continué d’envoyer le même volume de bois aux États-Unis. Il n’y a pas de ralentissement dans nos exportations vers nos voisins du sud. »

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