Économie

Temps de lecture : 1 min 29 s

Fermeture de l’unique quincaillerie à La Doré

Le 04 mai 2018 — Modifié à 14 h 53 min le 04 mai 2018
Par Guillaume Pétrin

Personne n’ouvre un commerce pour devoir annoncer la fermeture 16 ans plus tard. C’est cependant la réalité à laquelle Gilles Dubois est confrontée ces jours-ci.

«Y’a rien à faire ici, c’est en train de virer en Val-Jalbert!», dit-il amèrement.

Ayant repris l’administration de l’entreprise, le 20 avril 2002, il nota une diminution de son chiffre d’affaire en 2008. Et c’est depuis 2013 qu’il songeait à fermer le commerce.

«C’est pas facile, on a résisté le temps qu’on a pu. Ma femme et moi voulions réussir et persévérer, mais nous n’avons plus le choix maintenant.»

C’est en 1939 que la quincaillerie d’origine ouvrit ses portes, c’est donc dire que cela aura pris 79 ans pour qu’elle les ferme définitivement.

 

L’achalandage, ainsi que la valeur totale des achats, ont nettement diminué au cours des dernières années. (Photo Trium Médias – Guillaume Pétrin)

Acheter local, un enjeu social

M. Dubois cible le changement dans les habitudes de consommation des citoyens de La Doré, comme étant un des principaux facteurs ayant mené à cette annonce de fermeture.

Il déplore aussi le fait qu’il n’existe aucune disposition légale pour obliger un contracteur à acheter local, lorsque ce dernier remporte un appel d’offre.

Tel fut le cas pour les dernières rénovations et constructions d’importances, qui ont permis de revitaliser certains bâtiments de la municipalité de La Doré.

Au-delà de l’aspect financier

Le commerçant de longue date n’envisage pas de faire faillite, en prenant cette décision. Il estime cependant qu’il lui reste encore au-dessus de 100,000 $ en inventaire à écouler dans les prochains jours.

Il mentionne que, même s’il s’agit avant tout d’une décision d’affaire, le côté humain est aussi à examiner, avant d’en arriver à ce genre de conclusion.

Le stress et l’énergie dépensés, pour maintenir le cap, sont deux éléments importants que le couple a considéré dans leur réflexion.

Déjà sa femme, Dorice Girard, s’est retrouvé un emploi en tant que couturière. Tandis que M. Dubois songe à retourner dans le domaine de la construction.

Selon lui, «…la quincaillerie dans un village, c’est pas mal ce qui est le plus important après l’épicerie».

[caption id="attachment_40990" align="aligncenter" width="407"] L’affiche laissée à l’attention des clients de la quincaillerie (Photo Trium Médias – Guillaume Pétrin)[/caption]

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES