Des acteurs de l'industrie forestière lancent un cri d'alarme et demandent au premier ministre François Legault de s'attaquer rapidement au régime forestier, qui a provoqué une hausse importante du coût de la fibre depuis son instauration en 2013.

C'est ce qu'ont demandé différents intervenants de l'industrie forestière, ce matin, à l'occasion d'un point de presse mené par Alliance forêt boréale à Dolbeau-Mistassini.

Ce discours n'est pas nouveau et a cours depuis plusieurs années. L'industrie réclame plus de prévisibilité dans les approvisionnements afin de pouvoir mieux préparer les activités de récolte et de reboisement. Les coûts de la fibre ont augmenté de l'ordre de 25 à 30 % depuis la mise en place du régime forestier.

Cette situation, combinée aux incertitudes crées par la pandémie de la COVID-19 et la volatilité des marchés, fait en sorte que l'industrie forestière se retrouve dans une position plus fragilisée que jamais.

"Ça peut dépendre des secteurs et des organisations, mais nos marges, présentement, sont insuffisantes pour rencontrer nos obligations financières. Parfois, tu as un très bon été ou tu es plus chanceux et tu fais des profits, mais aussitôt que tu dois composer avec un imprévu, tu n'a plus de rentabilité", a témoigné Alain Paradis, directeur général chez Produits forestiers Petit-Paris.

"On ne demande pas un nouveau régime, on prend le régime que l'on a et on doit l'améliorer. Il faut pouvoir se planifier sur cinq ans avec une programmation de travaux qui reflète la réalité sur le terrain. On n'est plus à l'étape des discussions et des comités, il faut agir", a pour sa part clamé le président d'Alliance forêt boréale et maire de Dolbeau-Mistassini, Pascal Cloutier.