Économie

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Une autre année de misère pour les foins

Serge Tremblay
Le 03 juillet 2020 — Modifié à 10 h 38 min le 03 juillet 2020
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Le scénario catastrophe d’il y a deux ans est train de se reproduire. La pluie est arrivée trop tard pour sauver la première fauche des foins de la canicule.

« Pour la première fauche, on a des pertes de rendement de 30 à 50 % dans la région. Il y a enfin eu de la pluie et ils en annoncent encore cette semaine, mais c’est trop tard, le mal est fait », indique le président régional de l’UPA, Mario Théberge.

La situation est semblable sur l’ensemble du territoire québécois, ce qui fait en sorte que le foin sera une denrée rare cette saison. Et qui dit denrée rare, dit hausse des prix.

« Il faudra voir où on pourra s’approvisionner, mais le problème, c’est que le programme du ministère ne tient pas compte de ça. Qu’on aille chercher le foin sur une autre planète ou chez le voisin, c’est le même dédommagement. Pour les producteurs, il apparait clair que nos programmes d’aide ne réagiront pas comme on le souhaiterait. »

Pour ajouter aux difficultés des agriculteurs, la météo pluvieuse de la fin de la semaine dernière était peu propice pour la fauche. Quelques jours secs auraient été les bienvenus après la pluie tant attendue.

Qualité

Certains, comme Mario Théberge, ont pris le risque de faucher quand même alors que d’autres ont retardé.

« Il commence à être tard, alors j’ai pris le risque de faucher quand même. En agriculture, la météo fait partie du jeu et il faut parfois se risquer. Mais si ça demeure pluvieux, ça jouera sur la qualité du fourrage. »

Les producteurs agricoles n’auront d’autres choix que de miser sur la deuxième fauche pour tenter de se refaire, du moins en partie. Par contre, même dans un scénario idéal, on ne s’attend pas à un miracle puisque la première des trois fauches compte à elle seule pour 50% du rendement.

« Le retard que l’on a pris est pris, on ne peut rien y faire. Les producteurs se croisent les doigts pour avoir une bonne deuxième fauche. »

Malheureusement, c’est du déjà vu pour le milieu agricole, qui avait dû composer avec une saison des foins désastreuse en 2018. Plusieurs producteurs avaient alors dû engager des dépenses imprévues importantes pour s’approvisionner.

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