Économie

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Usine de cannabis à Saint-Prime : le financement retarde le projet

Serge Tremblay
Le 04 mars 2020 — Modifié à 07 h 48 min le 04 mars 2020
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Le financement de l’usine de cannabis médicinal CannaBoréa à Saint-Prime est plus long que prévu, ce qui pourrait retarder le début de la construction.

« On n’a pas de date pour l’instant, on souhaite au printemps, mais ça devrait être plus à l’été. Comme les institutions financières n’embarquent pas dans ce genre de projet puisqu’il faut avoir la licence de Santé Canada et pour l’avoir la bâtisse doit être construite, il faut se tourner vers du financement privé. C’est plus compliqué », déclare l’un des promoteurs, Jonathan Lavoie.

Malgré les difficultés, les deux promoteurs, Jonathan Lavoie et Jeff Auclair-Pilote, sont tenaces et veulent concrétiser le projet. Environ 70% du financement a été trouvé.

« On a confiance de boucler le montage financier prochainement, mais pour chaque nouvel investisseur, une enquête rigoureuse est faite en raison du fait que c’est un investissement dans le cannabis. Les règles sont très strictes. »

Afin de faciliter, sa concrétisation, les plans de l’usine et le mode de production ont été revus afin d’abaisser les coûts du projet. L’investissement est désormais d’environ 1,5 M$.

Terrain

Un terrain de près de 10 000 pieds carrés a été acheté en novembre et est prêt pour la construction. Il est situé dans le parc industriel de la localité.

« Nos plans sont faits. On a fait des changements afin d’abaisser le coût du projet, sans nuire à qualité du produit. »

C’est seulement après la construction que Santé Canada vérifie si les moyens de production et si le cannabis répondent aux exigences. C’est par la suite qu’il délivre la licence. Ce qui peut prendre quelques semaines.

« Avant de pouvoir vendre, ça peut prendre encore du temps. Il faut donc avoir les reins solides, puisqu’on investit beaucoup d’argent avant de pouvoir générer des revenus. »

Production vendue

L’usine d’une capacité de production de 500 kilogrammes annuellement devrait être en mesure d’écouler 100% de sa production. Les promoteurs disposent d’une entente avec un partenaire d’affaires prêt à acheter l’entièreté de la production. Il se pourrait que certains produits se retrouvent sur les tablettes de la SQDC (la Société québécoise du cannabis).

Le projet pourrait créer une dizaine d’emplois.

Le financement pour les usines de cannabis semble difficile. Le projet de Saint-Félicien est retardé en raison des difficultés de boucler le financement de 30 M$.

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