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Le Cégep de St-Félicien c’est… Quand la réalité virtuelle rencontre le milieu naturel

Audrey-Anne Maltais
Le 06 mai 2021 — Modifié à 09 h 48 min le 06 mai 2021
Par Audrey-Anne Maltais - Directrice adjointe

Chaque année, quelques diplômés en Protection de l’environnement, une voie de spécialisation des Techniques du milieu naturel, exercent leur profession dans des Organismes de bassin versant (OBV).

Par : Sylvain Larouche, enseignant en Techniques du milieu naturel et Laurie Caron, technicienne en audiovisuel.

Dans l’exercice de leurs fonctions, ils auront parfois à aménager des berges dégradées. Dans l’optique d’arrimer la formation des étudiants aux réalités du marché du travail, il est impératif que ces derniers aient vécu une situation authentique d’apprentissage pendant leur parcours scolaire. Toutefois, jusqu’à présent, il était souvent impossible d’organiser une véritable sortie sur le terrain, en raison de la structure du programme et des contraintes climatiques.

En effet, à ce temps-ci de l’année, les cours d’eau sont normalement en pleine crue, la végétation est en dormance et les berges sont enneigées. Conséquemment, une sortie éducative complète n’est pas envisageable. C’est dans ce contexte que peut être intégrée la réalité virtuelle : à défaut de visiter le site dans sa réalité, nous l’avons amené en classe avec nous, au moment jugé opportun!

En observant l’évolution du lit de la Petite rivière Eusèbe entre 1968 et 2005 à l’aide de photographies aériennes, nous avons pu constater l'ampleur du processus d’érosion en cours. L’automne passé, nous nous sommes donc intéressés à une portion de berge dégradée de la rivière. Nous y avons effectué la collecte des données essentielles à son aménagement, par l’intermédiaire de la photographie, et capté en parallèle le décor à l’aide d’une caméra 360°. Au montage, nous avons donc intégré aux vidéos 360° les photos 2D de toutes les mesures utiles et nécessaires. Le tout expose virtuellement la méthode de prélèvement des informations, comme lors d’un véritable exercice sur le terrain. En classe, les données sont colligées puis interprétées, ce qui permet ultimement de proposer un aménagement de la berge et de répondre à une problématique tangible.

Paradoxalement, la venue d’un printemps hâtif cette année nous permettrait de réaliser une véritable sortie, ce que nous ferons a posteriori. Nous pourrons ainsi comparer l’efficience relative d’une activité pédagogique virtuelle à son équivalent réel, et bonifier l’activité au besoin. Nous sommes tout de même persuadés qu’il s’agit d’une amélioration notable par rapport aux années antérieures.

Dans les différents programmes offerts au cégep, nombreuses sont les situations où la réalité virtuelle pourrait répondre à un besoin pédagogique; ce projet expérimental et novateur est appelé à faire des petits.

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