Faits divers

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Agression à St-François-de-Sales : Sylvain Brideau aura sa peine en janvier

Le 26 octobre 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 26 octobre 2016
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SENTENCE. Sylvain Brideau, coupable de complot pour extorsion, d’extorsion et d’intimidation, connaitra sous peu la peine que le Tribunal lui réserve.

Les événements se sont déroulés le 19 juillet 2013, alors que Brideau avait quitté Montréal afin d’arriver au domicile de Martin Deschênes vers 23h50 et aurait réclamé à l’homme de Saint-François-de-Sales une somme de 10 000 $.

Son avocat, Me Francis Boucher, a fait entendre deux témoins par visioconférence, soit Stéphane Trudeau du Centre Dominique-Savio et Pierre-Olivier Cyr, employeur de Sylvain Brideau.

Les témoignages ont permis de dresser un portrait de Sylvain Brideau depuis les événements de 2013. En avril dernier, Brideau confiait au Centre Dominique-Savio son garçon en vue de la peine à recevoir.

« Dans le contexte d’une incarcération pendante. M. Brideau ne souhaitait pas que son enfant se retrouve dans une situation similaire à celle qu’il avait vécu plus jeune. Il est présent dans la vie de son garçon et il travaille en collaboration avec nos services », a souligné M. Trudeau lors de son témoignage.

Me Boucher dans son argumentaire a souligné que Brideau avait accepté de faire le sale boulot en raison d’une désorganisation dans sa vie personnelle. Qu’il n’était pas présent sur les lieux pour avoir une altercation physique, mais pour faire passer un message.

Celui-ci a également fait mention que le processus judiciaire avait déjà eu des effets dissuasifs chez l’accusé et qu’il n’était pas nécessaire de frapper fort sur le clou.

La défense réclame donc une peine de 90 jours purgée de manière discontinue, 240 heures de travaux communautaires, un don de 5000$ et un suivi de 3 ans.

« Bien que la sentence demandée soit sous la fourchette des peines, ce n’est pas une sentence facile. C’est bien plus exigent qu’une sentence passive à seulement purger son temps », explique Me Francis Boucher.

L’avocate du Bureau des poursuites criminelles et pénales, Me Julie Lajoie, réclame une peine de 4 ans de pénitencier en plaidant la parité des peines. Le coaccusé dans cette histoire, Carl Desbiens a reçu une sentence de 36 mois d’incarcération le 23 septembre dernier.

Dans son témoignage, l’accusé a voulu démontrer au juge Pierre Lortie qu’il était passé à autre chose dans sa vie.

« Je suis conscient que je n’ai pas toujours fait des affaires correctes dans la vie. Tôt ou tard, on voit les problèmes. Je sais qu’il faut payer dans la vie pour les affaires qu’on a faites. De mon côté, j’ai fait des changements de peur de perdre mes acquis. Dans les derniers temps, j’ai découvert qu’est-ce que je valais vraiment. J’ai plus de potentiel qu’être gros et fort », a-t-il mentionné.

Ce dernier a également fait mention de son angoisse de se retrouver en prison avec des gens qui baignent dans la criminalité et la consommation, des milieux avec lesquels Brideau a décidé de couper les ponts.

Le juge a fait mention qu’il souhaitait analyser l’ensemble du dossier vu l’écart important entre les demandes des avocats. Sylvain Brideau sera de retour au Palais de juste de Roberval, le 20 janvier prochain afin de connaitre sa peine.

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