Mercredi, 24 avril 2024

Faits divers

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Homme barricadé: Kevin Tremblay demeure en détention

Le 02 août 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 02 août 2016
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JUSTICE. Kevin Tremblay, l’homme qui s’est barricadé dans la résidence de sa mère pendant 16 heures les 22 et 23 juillet sur la rue Hemingway à Chicoutimi, demeurera en détention pour la suite des procédures judiciaires.

C’est ce qu’a décidé le juge de la Cour du Québec, Richard P. Daoust, mardi, au palais de justice de Chicoutimi.

« Les garanties ne m’apparaissent pas suffisantes. Le centre Caroline Roy est un centre de thérapie reconnu et les amis qui veulent accueillir l’accusé après la thérapie ne sont pas remis en doute. Toutefois, les probabilités de condamnation à la suite des événements de juillet malgré les éléments de défense, les antécédents dont huit peines d’emprisonnement, une thérapie de 10 mois ratée suivie de 17 mois d’incarcération, la possession d’armes en tout temps même s’il avait une ordonnance de ne pas en avoir, la problématique sévère de violence et de consommation représentent une probabilité marquée », a expliqué le juge Daoust.

Après avoir entendu la décision, Kevin Tremblay, qui portait un bandage au pouce gauche et une marque au visage, s’est adressé à la cour: « J’accepte votre décision. C’est bien correct. »

Le ministère public représenté par Me Sabryna Tremblay s’est dit satisfait de la décision du juge.

« Nous sommes satisfaits pour la protection du public. Ce n’est pas une surprise, car nous étions convaincus que monsieur ne pouvait pas être remis en liberté. »

Pour sa part, l’avocat de la défense Me Charles Cantin mentionne qu’il avait évalué toutes les possibilités et cette décision en était une.

« Le juge a quand même pris soin d’énumérer chacune des garanties et il a admis qu’il y avait des points de défense. Il a tenu compte du profil de l’accusé, des faits postérieurs aux événements, des antécédents judiciaires et du fait qu’une thérapie antérieure de 10 mois et une sentence de détention pouvaient mener à certains constats. »

Me Cantin ajoute que ce dossier où la détresse, le médical et le psychologique côtoient le judiciaire, est suffisamment important pour demander une enquête préliminaire rapide.

« On va aller assez rondement étant donné l’incarcération de mon client. Vendredi, nous tenterons d’avoir une date d’ici 30 jours pour l’enquête préliminaire. Il est clair qu’on peut faire aussi une deuxième requête de remise en liberté à la suite de nouveaux éléments qui n’ont pas été soulevés à l’étape de l’enquête caution », de conclure le criminaliste.

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