Mercredi, 24 avril 2024

Faits divers

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Jean-Marc Campion est coupable d’attouchements

Le 30 avril 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 30 avril 2016
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JUSTICE. Hier reprenait au Palais de Justice de Roberval, les procédures entourant le procès de Jean-Marc Campion accusé d’attouchements sur une mineure.

À la suite du procès qui s’était déroulé sur une période de trois jours en janvier dernier soit les 12, 13 et 14, les avocats en étaient à l’étape des plaidoiries devant le juge Pierre Lortie. Après avoir entendu les arguments de l’avocat de Jean-Marc Campion, Me Denis Otis, ainsi que de la procureure de la couronne, Me Julie Lajoie, le juge Pierre Lortie a demandé une suspension de 30 minutes avant de rendre son verdict.

Le verdict est tombé sur le coup de 16 h pour Jean-Marc Campion. Devant toute la famille de la jeune victime, le juge Lortie a déclaré l’homme de 57 ans coupable d’avoir fait des attouchements sexuels.

Afin d’en venir à cette conclusion, le juge Pierre Lortie a fait l’analyse du témoignage de l’accusé. De ce témoignage, le juge a retenu que l’accusé s’expliquait difficilement, que son témoignage était réalisé à partir d’éléments d’autres témoignages et que sa version était évolutive. Ceci a suffi au juge pour affirmer qu’il ne croyait pas en la version des événements telle que relatée par M. Campion.

Me Julie Lajoie a fait mention lors de sa plaidoirie qu’aucune personne n’accepterait de s’avouer pédophile pour sauver du temps et de l’argent. Il faisait ainsi référence à la rapidité à laquelle M. Campion avait avoué sa culpabilité lors d’une rencontre avec les enquêteurs.

« C’est invraisemblable, même impossible de ne pas juger de la gravité de la situation avant de rencontrer les enquêteurs. De les nier, mais pourtant après environ deux heures, d’avouer les attouchements, c’est une insulte à l’intelligence humaine. Un témoignage inconsistant et illogique qui ne devrait pas soulever le doute raisonnable dans votre esprit », mentionne-t-elle en direction du juge Lortie.

Effectivement, la crédibilité des témoignages de l’accusé, de la victime et des témoins était au cœur de cette histoire.

Gestes opportunistes

Alors que Me Denis Otis qualifiait les actes reprochés à M. Campion d’audacieux, Me Lajoie les a qualifiés d’opportunistes.

« Un adulte, en qui un enfant a confiance, qui en profite pour créer une situation de malaise, c’est opportuniste. Il n’y a pas eu de peur, ni de mal, mais il a fait planer un malaise. La plus grosse erreur de l’accusé a été qu’il a persisté. C’est ce qu’on appelle de l’abus de confiance, et ce qui en fait un agresseur opportuniste », lance la procureure.

Lors de son verdict, le juge Lortie a abondé dans le même sens affirmant que l’accusé a usé de sa confiance, et que bien qu’il n’y a pas de violence directe, il a créé un malaise.

Soulagement

Pour la famille, l’annonce du verdict fut un véritable soulagement. Plusieurs félicitaient la jeune victime d’avoir osé dénoncer les actes. Le juge a même fait mention que le témoignage et le contre-interrogatoire de la jeune fille étaient fiables, crédibles et convaincants.

Le dossier de Jean-Marc Campion reviendra devant le Tribunal le 6 juin afin d’élaborer la suite des procédures. Le juge a fait mention qu’il fallait que la poussière retombe avant de fixer une date pour les représentations sur la peine ou pour faire la demande de rapport présentenciel.

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