Mercredi, 24 avril 2024

Faits divers

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Jean-Marc Campion prend le chemin de la détention

Le 16 janvier 2017 — Modifié à 00 h 00 min le 16 janvier 2017
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CRIME SEXUEL. C’est vendredi prochain, le 21 janvier, que Jean-Marc Campion coupable d’attouchements sur une mineure connaitra sa peine. À la suite des représentations sur sentence, le juge Pierre Lortie a décidé de prendre quelques jours de réflexion, mais a ordonné que l’individu de 59 ans prenne le chemin de la détention en attendant son verdict.

Me Denis Otis, avocat de M. Campion, et Me Julie Lajoie du Bureau des poursuites criminelles et pénales ont fait reposer leurs argumentaires sur les éléments dévoilés dans le rapport présentenciel, ainsi que dans le rapport psychosexologique.

Dans ce rapport, on apprend entre autres que M. Campion aurait également subi des attouchements en bas âge, qu’il a une nouvelle conjointe et qu’il nie toujours sa culpabilité.

En tenant compte des facteurs aggravants et atténuants, ainsi que du risque de récidive étant évalué de modéré à faible, une peine de trois mois est jugée adéquate selon Me Otis.

« Nous proposons qu’il purge une peine de détention de 90 jours de manière discontinue. Qu’il trouve un groupe d’entraide, et ce, même s’il n’en voit pas l’utilité, il est prêt à s’y plier. De plus, 150 à 200 heures de travaux communautaires, ainsi qu’un don de 1000 $ à un organisme sont envisageables », explique l’avocat de Jean-Marc Campion.

Le procureur de la couronne, Me Lajoie, quant à elle, a suggéré une peine de détention de 12 mois.

« On donnerait la peine minimale de 90 jours à un individu qui met sa main sur les fesses d’une adolescente de moins de 16 ans. De notre côté, nous sommes face à un individu qui a posé des gestes à quatre reprises sur une courte période. De plus, les agressions ont cessé, car la jeune victime a parlé. Il faut prendre en considération que M. Campion avait la confiance, pas uniquement de la jeune fille, mais également de sa famille. Les parents ne pouvaient pas se douter du danger que courrait leur enfant », mentionne Me Lajoie.

Qui est Jean-Marc Campion?

Durant sa plaidoirie, Me Lajoie a tenté de répondre à cette question en se référant aux rapports. Ces outils le décrivent comme un homme narcissique, qui n’a aucune compassion pour la victime.

« Il n’a aucun regret, ni remord. Il a du ressentiment. Il s’entoure de gens qui le réconfortent dans son déni. Il se victimise et il recherche toujours des situations de confiance avec de jeunes enfants. On constate que M. Campion n’a rien retenu de ce qui s’est passé ici. Il n’a aucun intérêt pour joindre un groupe d’aide. Il a fait mention de son dégout en spécifiant qu’il s’agissait « d’une criss de perte de temps» », souligne Me Lajoie.

Me Lajoie a demandé au juge Lortie de rendre une sentence qui va démontrer à Jean-Marc Campion la gravité de ses gestes, en raison de son absence de culpabilité.

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