Faits divers

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Les frères Goulet blanchis

Le 14 octobre 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 14 octobre 2016
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JUSTICE. Les avocats de Mathieu et Guillaume Goulet, Me Louis Tourangeau et Me Jean-Marc-Fradette, ainsi que la procureure de la couronne, Me Claudine Roy, en sont venus à une entente que le juge Richard Daoust a entérinée.

Dans un dossier, Mathieu Goulet a plaidé coupable à une infraction de faux-semblant. Les événements remontent à novembre 2011. Alors que les deux frères avaient un lien d’affaires avec leur oncle Denis Boily dans une entreprise nommée DMG Design. La procureure de la couronne fait mention que le lien d’affaires est litigieux, car il n’est pas exprimé de la même manière sur différents documents.

L’entreprise était propriétaire d’un terrain que Mathieu Goulet a voulu vendre à sa compagnie personnelle Félitech. Celui-ci a fait des représentations auprès de la notaire afin que le chèque soit envoyé à une adresse différente du siège social de l’entreprise DMG Design, mentionnant que des changements avaient été demandés au registre des entreprises. C’est ce plaidoyer fait à la notaire qui se veut une fausse représentation.

Six mois après l’émission du chèque, la notaire voyant qu’il n’était toujours pas encaissé à faire parvenir une lettre à l’adresse de DMG Design qui figurait au registre des entreprises à l’attention de Mathieu Goulet. C’est M. Boily qui a reçu la lettre sur son lieu de travail. C’est à ce moment que celui-ci a pris connaissance de la vente du terrain.

« Dans ce dossier, l’entreprise DMG Design a été privée de son bien ou d’une somme qui lui revenait. Mathieu Goulet a fait une fausse correspondance à la notaire, et ce, jusqu’à ce que les démarches de la notaire permettent de découvrir le pot aux roses », mentionne le juge Daoust.

La vente du terrain quant à elle a été annulée en février 2015 lors de procédures civiles. Si les avocats ont pu trouver un terrain d’entente, c’est grâce au témoignage de la notaire, qui a été relevé du secret professionnel par le juge afin de raconter les faits.

Bien que coupable, après l’analyse des plaidoyers des avocats, le juge Daoust a accepté la proposition commune et a accordé l’absolution inconditionnelle à Mathieu Goulet.

« Mon client a manqué de prudence. Il a mal agi afin de régler ses affaires, mais il est encore un actif pour notre société », mentionne Me Tourangeau.

Mathieu Goulet a fait un don de 2 000 $ au Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC). Le juge a tout de même mentionné que Mathieu Goulet avait fait preuve d’abus de confiance envers un membre de sa famille. Qu’il avait pris une mauvaise décision, qu’il avait commis un acte et qu’il plaidait coupable.

Les deux autres dossiers de Mathieu Goulet ont été retirés et celui-ci a été acquitté. Pour son frère, Guillaume Goulet, les trois dossiers ont été retirés et le juge a prononcé un acquittement.

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