Faits divers

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Un mur de béton dans la côte du Cran?

Le 26 juillet 2010 — Modifié à 00 h 00 min le 26 juillet 2010
Par daniel migneault

Le coroner Carol Gagné a déposé son rapport d’enquête sur l’accident survenu le 19 juillet 2005dans la côte du Cran à Saint-Prime. Il en vient à la conclusion que la collision a été causée par un geste volontaire.

Luc Girard, âgé de 25 ans, a dirigé sa voiture de marque Honda Civic vers un camion lourd. Les témoignages recueillis sur les lieux démontrent que le véhicule a traversé les deux voies en direction de Roberval pour se retrouver sur la voie inverse.

Dans son rapport, le coroner écrit : « afin de prévenir que ce genre d’accident dans cette fameuse côte du cran, où dans le passé se sont déjà produit plusieurs accidents semblables avec des victimes, accidents volontaires ou involontaires, en raison de la chaussée glissante ou autres, je recommande à Transport Québec de voir à évaluer la faisabilité et si possible d’y installer des blocs en béton de type « New Jersey » de haut en bas de cette côte séparant les voies afin d’empêcher un véhicule d’aller y frapper un autre véhicule en sens inverse. Je suis persuadé que si une telle mesure était appliquée à cet endroit, comme cela se fait ailleurs, qu’à cet endroit précis, des vies humaines pourraient être sauvées. »

Le maire de Saint-Prime, Bernard Généreux, se dit étonné d’une telle proposition : « On ne peut pas mettre des murs de béton partout où il y a eu des accidents jugés volontaires. La recommandation n’est pas réaliste, mais il faut apporter des correctifs à cette côte. Un mur de béton augmenterait le facteur de risques », analyse M. Généreux.

Rejoint par téléphone, le coroner Carol Gagné a tenu à réagir aux nombreuses réactions qu’a suscitées son intervention au cours des derniers jours : « Je ne demande pas absolument que des blocs de béton soient installés. Je suggère au ministère des Transports d’évaluer la possibilité d’une telle mesure. Cela se fait ailleurs, par exemple à Québec. Maintenant, si c’est impossible, d’autres solutions sont envisageables », insiste le coroner.

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