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ÉCONOMIE. Chambord a connu son lot de difficultés au cours des dernières années. Les rumeurs sont monnaie courante avec deux équipements d’envergure qui se transforment petit à petit en éléphant blanc.
Il y a d’abord la fameuse usine Agropur qui a été fermée par la laiterie en septembre 2002. Il y avait eu une grande mobilisation des producteurs de lait. Des injonctions avaient même été demandées pour empêcher le démantèlement.
En 2008, une annonce officielle est faite par Augustin Lavoie, promoteur de l’entreprise Les wapitis de la rivière. Il souhaite y développer un abattoir fédéral certifié qui pourrait mener à la création de 300 emplois. Les journalistes ont même droit à une visite expliquant en quoi consistera le projet. Mais, les embûches se multiplient et le promoteur abandonne son projet. Chambord se retrouve ainsi le bec à l’eau.
Depuis ce temps, il y a bien Bélanger Métal qui s’est installé dans un bâtiment annexe. Mais, l’usine demeure quant à elle bien vide.
L’idée de Métaux BlackRock d’utiliser le bâtiment pour y aménager une usine de transformation de fer et de vanadium est accueillie avec un amalgame de joie et de scepticisme. Car, avouons-le, on n’en est pas à une rumeur près autour de ces installations.
L’industrie minière est très dépendante de la conjoncture économique mondiale. BlackRock caresse un projet de mine de fer, de vanadium et de titane dans le secteur de Chibougamau. Mais, pendant ce temps, Cliff ressources ferme ses installations près de Fermont qui produisent également du fer.
Il faut garder espoir. Car, au moins, on recommence à parler de cette usine qui, chaque fois que je roule devant, me rend un peu maussade, étant le symbole de tant d’occasions manquées.
Louisiana Pacific
Et il ne faudrait pas oublier les installations de Louisiana Pacific, dont les cheminées sont éteintes depuis sept longues années. Dans ce cas-ci, l’usine a été entretenue et pourrait – je dis bien « pourrait », – recommencer à produire demain matin.
La situation est différente dans ce cas-ci. Du bois provenant des forêts publiques est rattaché à l’usine. Le gouvernement du Québec a donc un petit pouvoir de négociation. Tout le monde s’entend sur une chose : notre patience a atteint ses limites. Il est utopique de penser que le marché du panneau OSB se rétablira miraculeusement et permettant ainsi la reprise des opérations.
Bref, l’année 2015 sera-t-elle enfin la bonne pour Chambord? On s’en reparle en 2016.—
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