<![CDATA[
MINICENTRALE. En opération depuis quelques mois, la minicentrale de la chute Ouiatchouan de Val-Jalbert a été inaugurée en grande pompe vendredi dernier en présence de tous les dignitaires, notamment le premier ministre Philippe Couillard. Maintenant que le projet est réalisé, les promesses qui nous ont été faites doivent être respectées.
Bien sûr, on n’a pas abordé les manifestations et les contestations que cette centrale a provoquées. Il est bon de se rappeler qu’un mouvement citoyen s’est battu pour que la construction n’aille pas de l’avant. Et maintenant, les opposants regardent le tout attentivement, scrutant à la loupe la situation et sont sûrement prêts à crier haut et fort pour dire : « Nous avions raison ».
J’ai vu comme plusieurs l’image de la chute à 0.3 mètre cube d’eau par seconde. Il s’agit du débit lorsque la saison touristique est terminée ou encore en soirée lors que le Village historique de Val-Jalbert est fermé. Et c’est bien peu d’eau…
Je ne l’ai pas encore vu de mes yeux, mais on affirme que le débit de 7 mètres cubes par seconde, soit le débit minimal lorsque le Village historique de Val-Jalbert est accessible au public, permet de conserver l’aspect impressionnant de la chute.
Les images que j’ai vues du bâtiment abritant la minicentrale semblent démontrer que l’intégration est adéquate pour les visiteurs.
Mais, ici, l’impression sera différente selon les yeux qui la regardent.
Revenus
J’ai fouillé dans mes archives personnelles et j’ai retrouvé un commentaire que j’avais écrit en juillet 2010. Mes préoccupations demeurent exactement les mêmes. J’en reproduis quelques extraits
« On peut aussi se poser des questions sur la rentabilité du projet. Il en coûtera environ 50 M$ uniquement pour l’érection de la minicentrale à Val-Jalbert. […] Cela prendra plusieurs années avant que notre dette soit remboursée et que des revenus soient générés. »
On sait aujourd’hui que des revenus seront générés pendant les 20 premières années, des montants minimes qui grandissent plus la dette est remboursée.
« Que faisons-nous lors des années comme celle que nous vivons? Il y a eu très peu de précipitations sous forme de neige cet hiver. La crue printanière a donc été très faible. Cet été, il y a très peu de pluie. On peut penser que les revenus attendus ne seront pas au rendez-vous.
Prenons l’exemple de Rio Tinto Alcan. Jusqu’à maintenant, le manque d’eau dans ses réservoirs du bassin versant Lac-Saint-Jean aura coûté quelque 100 M$ à la multinationale. Si les revenus sont inférieurs aux prévisions, comment la Société de l’énergie communautaire Lac-Saint-Jean remboursera-t-elle ses emprunts? »
Cette dernière question, je me la pose toujours!—
]]>