Élections fédérales : êtes-vous prêts à voter?

Par Daniel Migneault
Élections fédérales : êtes-vous prêts à voter?

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POLITIQUE. Les élections fédérales auront lieu le 19 octobre 2015. Ce sera la première fois que le scrutin aura lieu à date fixe. Quelques mois avant le vote, quel est le portrait des forces en présence?

D’entrée de jeu, il est important de rappeler que ce sera aussi la première fois que les électeurs votent depuis le redécoupage de la carte électorale. Au Lac-St-Jean, il n’y a désormais qu’un seul comté. C’est ainsi que le comté Roberval-Lac-St-Jean devient le comté Lac-St-Jean et englobe maintenant la ville d’Alma qui était auparavant au sein du comté de Jonquière-Alma.

Pour le Parti conservateur, Denis Lebel tentera d’obtenir un nouveau mandat. Le Parti conservateur conserve de bonnes chances de former le prochain gouvernement. Le député occupe des fonctions importantes, notamment au niveau du développement économique et comme lieutenant politique au Québec pour le parti de Stephen Harper. Son rôle lui permet de faire entendre la voix de la région à la Chambre des communes. Cela l’oblige aussi à suivre la ligne de parti. Mais quel parti ne la suit pas?

C’est d’ailleurs cet élément qui a fait en sorte que Claude Patry, député de Jonquière-Alma, a quitté le Nouveau parti démocratique, bannière sous laquelle il avait été élu, pour le Bloc québécois. Ce choix, il n’aura pas à la défendre devant ses électeurs puisqu’il ne se représente pas.

En lieu et place, Gisèle Dallaire se lance pour le Nouveau parti démocratique dirigé par Thomas Mulcair. Est-ce que la formation réussira à avoir le même souffle que sous Jack Layton qui avait réussi à créer une vague orange au Québec. Cela reste à voir. Mme Dallaire œuvre auprès de RECIF-02, un organisme qui œuvre pour le droit des femmes. Les valeurs du NPD la rejoignent, mais reste à voir si elle saura rejoindre la population.

Tout à prouver

L’élection de Justin Trudeau à la tête du Parti libéral du Canada aurait pu représenter la bougie d’allumage que le parti avait besoin pour regagner la faveur populaire. Mais, force est de constater que la flamme est plutôt vacillante. J’aurais pensé que sa venue aurait attiré de nombreuses candidatures intéressantes au Lac-St-Jean. C’est plutôt Pierre Gimaël qui a manifesté son intérêt. Il a déjà été député de 1980 à 1984. Sans vouloir dénigrer sa candidature, il aura fort à faire pour propulser le Parti libéral du Canada, car pour moi et plusieurs autres, il demeure méconnu.

Et que dire du retour en « force » de Gilles Duceppe à la tête du Bloc québécois. En 2011, le parti a perdu 45 comtés et il ne lui restait plus que quatre députés. Daniel Paillé et Mario Beaulieu en ont été chef et ils n’ont pas réussi à faire lever la formation politique. Quelques mois avant le scrutin, on ramène une figure connue pour tenter de sauver ce qu’il est possible de sauver. La région est reconnue comme un bastion souverainiste. Mais pourtant, on n’a pas hésité à faire confiance à des représentants conservateurs et néodémocrates en 2011. La seule chance du Bloc québécois, c’est l’effet Pierre-Karl Péladeau qui vient d’être élu chef du Parti québécois et qui aura peut-être, je dis bien peut-être, revigoré l’intérêt pour le Bloc québécois.

Bref, la campagne s’annonce intéressante.

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