Élections scolaires : les piliers du temple

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Par fparadis
Élections scolaires : les piliers du temple

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ÉLECTIONS. Ouf ! Le ministre François Blais n’a pas froid aux yeux et dans la lignée des décisions de l’actuel gouvernement Libéral, il est allé au front. Vendredi dernier, devant quelque 400 représentants de la Fédération des commissions scolaires du Québec, le ministre de l’Éducation a tout simplement donné un grand coup de masse dans les colonnes du temple scolaire : les commissions scolaires vont être abolies.

François Blais a déclenché une vive déception pour ne pas dire de la colère et de la frustration. Le ministre a proposé de remplacer le scrutin par une autre forme de gouvernance, une nouvelle démocratie différente où il y aura une place plus importante pour les parents.

Face à lui, les représentants du milieu scolaire répliquent immédiatement que de la sorte, avec l’abolition des commissaires scolaires, les parents vont perdre leur dernier point de repère dans le réseau de l’éducation et ces mêmes parents vont être intégrés dans une nouvelle bureaucratie qui va s’instaurer au fil du temps.

Participation

Depuis plusieurs années, les élections scolaires sont mises à mal et boudées par la grande majorité des citoyens qui se disent pourtant intéressés à la chose scolaire.

Est-ce que c’est mieux ici qu’ailleurs? La Commission scolaire du Lac-Saint-Jean et la Commission scolaire du Pays-des-Bleuets n’échappent pas non plus à se désintéressement.

Malgré tous les efforts, la publicité, les entrevues dans les médias et l’organisation technique du jour du scrutin, le pourcentage des électeurs ayant exercé leur droit de vote n’a été que de 12,69 % pour la Commission scolaire Lac-St-Jean. Cela n’était guère mieux à la Commission scolaire du Pays-des-Bleuets avec un taux d’environ 11 %.

Peu d’intérêt

Pour mieux faire passer le bouchon, en plus de l’abolition des élections, Québec veut aussi modifier ce qu’il appelle la démocratie scolaire et ainsi apporter des changements au système de perception de la taxe scolaire qui génère quelque 2 milliards $.

Cette annonce n’a rien de rassurant au moment où se prolonge la période d’incertitude où l’on redoute déjà d’autres compressions budgétaires imposées aux commissions scolaires, entraînant des suppressions de postes et des réductions de services.

La Fédération des commissions scolaires du Québec a adopté à l’unanimité une résolution demandant au gouvernement de renoncer à son intention d’abolir la démocratie scolaire et de tenir une large consultation publique sur l’avenir du système d’éducation.

De toute évidence, la participation à cette consultation risque d’être à l’image de celle aux élections scolaires.

L’avenir nous dira qui de la poule ou de l’œuf prendra le plus de place dans le nid.

Je parie sur la victoire de la poule !

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