Golf : les municipalités doivent rester à l'écart

Par Daniel Migneault
Golf : les municipalités doivent rester à l'écart
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SAINT-PRIME Le 7 septembre dernier, j’ai joué un neuf trous au Club de golf Saint-Prime-sur-le-lac avec deux de mes amis. À ce moment, lors de mon dernier roulé, j’étais loin de me douter qu’il s’agissait peut-être de mon dernier coup sur le majestueux terrain en bordure du lac St-Jean.

Lorsqu’on a appris les difficultés du club au printemps dernier, j’avais bon espoir que les démarches du CLD permettent de trouver une solution rapide. Il y a toutefois plusieurs embûches sur le chemin.

Dans un premier temps, on a demandé aux municipalités d’intervenir pour soutenir cet équipement. Saint-Félicien gère, par le biais d’une corporation, un club de ski et que Roberval et Saint-Félicien supportent aussi des clubs de curling. Alors, pourquoi pas le golf?

La problématique, c’est qu’aujourd’hui, les villes ne nagent pas dans l’abondance. Les gens ne veulent plus être taxés davantage. Ils veulent plus de services de base, comme l’accès à l’eau potable et à des chemins bien entretenus. Venir ajouter le golf à une gamme de services de loisirs déjà bien garnie ne passerait pas comme une lettre à la poste.

En effet, le golf, bien que plusieurs efforts aient été faits, reste victime de son image, soit qu’il s’agit d’un sport de riches. Bien que plus accessible que par le passé, il reste qu’il faut être prêt à débourser plusieurs centaines de dollars pour l’équipement et les droits de jeu.

L’entretien du terrain et des équipements est aussi très onéreux. Sans compter que le Club de golf de Saint-Prime traine une lourde dette, résultat des investissements réalisés par le passé et des revenus qui n’ont cessé de décroître.

En ce sens, je crois que les municipalités pourraient accorder une aide financière de quelques milliers de dollars par année selon leur capacité de payer. Mais, elles ne doivent surtout pas créer une corporation municipale pour gérer le site. Mon esprit pragmatique l’emporte sur mon cœur de golfeur du dimanche.

D’autres intérêts

Il reste qu’il y a encore plusieurs amoureux du golf qui, espérons-le, se prendront en main pour conserver cet actif qui apporte son lot de retombées économiques dans le milieu. Certains membres de mobilisent présentement pour dénouer l’impasse. On entend aussi des rumeurs que des intérêts privés seraient intéressés.

Certaines personnes entrevoient déjà la possibilité de céder des parcelles de terre pour le développer d’espace de villégiature. J’espère que cette voie ne sera utilisée que lorsque tous les recours auront été épuisés. Il y a plusieurs milieux humides près du club. Ce dernier est aussi entouré de terres agricoles. La prudence est de mise.

J’espère que je pourrai ressortir mes bâtons le printemps prochain avec la même fébrilité et retourner m’élancer dans les allées du club.

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