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Natalia Wysocka – MétroCINÉMA. Dans Le nez, Kim Nguyen explore, au son d’opéra, de piano doux et de sonorités raffinées, l’univers des odeurs, ouvrant des boîtes de safran en même temps que celles des souvenirs.
«Je suis gamin dans l’âme; un vrai p’tit cul de cinq ans. Et le bonheur, pour moi, en cinéma, c’est qu’on m’encourage à le rester le plus longtemps possible. Rester émerveillé tout le temps, c’est un peu ma job!» dit Kim Nguyen, dans un grand sourire. Cet émerveillement de p’tit cul, il le traduit dans Le nez, son nouveau film, qui ouvre ce soir les Rencontres internationales du documentaire de Montréal. Produit par Lucie Tremblay, le long métrage explore «le lien cognitif entre l’odorat, l’émotion, les souvenirs, la sexualité et le désir».
Au fil de cette épopée, Kim Nguyen rencontre, et nous avec lui, des personnages aussi intéressants que colorés. Comme Guido Lenssen, le créateur de Vulva Original, parfum qui se passe d’explications. Ou Molly Birnbaum, une journaliste qui a perdu son odorat après un accident. Et puis Franco Canta, un chasseur et revendeur de truffes qui, tel un gangster, surveille ses arrières et traîne son fusil lorsqu’il fait ses livraisons.
Alors qu’il s’entretient avec cette bande de sympathiques protagonistes, Nguyen s’amuse. On l’entend d’ailleurs souvent en voix hors champ. Par exemple, lorsqu’il dit à une maîtresse de cérémonie du thé à quel point il est «content qu’elle prenne le temps» de bien humer les arômes du safran qu’il lui fait sentir.
Pour plus d’infos: Journal Metro
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