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Après 85 ans, la communauté des Frères Rédemptoristes quitte le Diocèse de Chicoutimi. Arrivée à Desbiens en 1926, le départ de cette communauté marque une page d’histoire.
« En 1926, les frères rédemptoristes s’installaient à Desbiens afin d’assurer un ministère paroissial, le rôle d’hôpitaux, la pastorale dans les écoles et finalement de prédication de retraites paroissiales. Cette année aurait marqué le 85e anniversaire de cette communauté. Les rédemptoristes ont fait partie de la vie des gens du milieu », mentionne le Père Jacques Fortin.
En 1999, la paroisse de Chambord s’unifiait à celle Desbiens. En 2000, ce fut le tour de Saint-André. À la suite de la création de cette unité pastorale, les frères rédemptoristes sont devenus célébrant dans ces deux localités. En regroupant les paroisses, cela venait suppléer au manque de prêtres, mais également aider les Fabriques qui manquent de fonds. Ainsi, elles pouvaient partager les frais.
Le départ des Frères rédemptoristes s’explique principalement en raison de la pénurie de personnel dans la communauté qui se veut vieillissante. Il y a de moins en moins de prêtres pour assurer les services : « Dans les années 50 et 60, il y avait 15 prêtres au monastère. Aujourd’hui, nous ne sommes plus que deux prêtres célébrants. Deux dans une immense maison, cela oblige une restructuration afin de mobiliser les ressources », précise le célébrant.
Le 11 septembre, les Frères Rédemptoristes prendront la route de la Côte-de-Beaupré. Après trois ans dans la région, le père Jacques Fortin retourne dans son ancienne paroisse, maintenant fusionnée. Il sera responsable de 6 paroisses.
De nombreux souvenirs
Le lac Saint-Jean était un grand mystère pour cet homme qui y pausait le pied pour la première fois. Il repartira la tête pleine de bons souvenirs : « J’ai été très bien accueilli. J’ai appris à connaître des gens fort dynamiques qui sont en mesure de relever des défis énormes. En trois ans, j’ai vu des fermetures d’usines et des pertes d’emplois. J’ai rencontré des gens qui croyaient en l’avenir de leur communauté, qui avaient une grande ouverture d’esprit et qui savaient dialoguer. J’ai tissé de belles amitiés », souligne le Père Jacques Fortin.
Son passage dans les paroisses de Desbiens, Chambord et Saint-André, le père Fortin, l’a trouvé court : « On espère que les choses changent, mais on doit se plier aux lois de l’Église. Il y a tellement peu de jeunes ressources et la faible situation financière des Fabriques nous oblige à suivre le plan d’action », conclut-il.
Un dernier au revoir
Le 4 septembre, une messe d’au revoir aura lieu à l’église de Desbiens à 10 h. Cette célébration sera présidée, par Mgr Jean-Guy Couture. Le jour même, à Roberval, Mgr André Rivest célébrera la messe d’au revoir des Ursulines après une présence de 129 ans dans la communauté.
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