La souveraineté à tout prix?

Par Daniel Migneault
La souveraineté à tout prix?
<![CDATA[

Le candidat à la présidence du Bloc Québécois]]>

<![CDATA[

BLOC QUÉBÉCOIS. Le choix des militants du Bloc québécois de faire de Mario Beaulieu leur nouveau chef n’a laissé personne indifférent, surtout dans le camp souverainiste. Une conclusion s’impose : personne ne sait comment atteindre ce projet qui demeure un rêve pour plusieurs.

Sur la scène provinciale, Option nationale, Québec solidaire, le Parti québécois sont autant de partis qui prône l’indépendance, sans compter les partis plus obscurs. C’est un rêve qui sera très difficile à atteindre dans une société comme la nôtre.

Les valeurs ont tellement évolué depuis les dernières campagnes référendaires de 1980 et 1995. L’individu est davantage au cœur de la société et il y a peu de place pour un projet collectif. L’opposition entre la droite et la gauche est très polarisée. Unir des gens des deux camps s’annonce une mission périlleuse.

Le chef Mario Beaulieu a dit vouloir remettre la souveraineté à l’avant-plan. C’est une bonne chose quand on y pense. Comment atteindre la souveraineté si personne ne vend l’idée? Présentement, la souveraineté ressemble à un produit défraichi laissé sur les tablettes qui aurait besoin d’une campagne de marketing agressive pour le remettre au goût du jour.

Un discours étonnant

J’avoue que j’ai eu de la difficulté à saisir le discours de victoire de M. Beaulieu. Il s’est adressé à ses militants, sur un ton convaincu, paraissant même radical. Un discours qui a enflammé les souverainistes les plus convaincus. Mais, le problème est là. Il n’est pas nécessaire de convaincre les souverainistes convaincus. Il faut convaincre les souverainistes « mous » et les ambivalents.

Une chose est certaine, Mario Beaulieu est un souverainiste convaincu. Son engagement politique le démontre. Il devra maintenant convaincre que le Bloc québécois est toujours un bon véhicule pour faire la promotion de l’indépendance du Québec. Mais, à moins de deux ans de la campagne électorale fédérale, et après la raclée subie lors de la précédente élection, le Bloc québécois aura besoin d’un miracle pour prouver qu’il a toujours sa place sur l’échiquier politique fédéral.

Comme j’aime à le dire, laissons la chance au coureur…

]]>

Partager cet article