L’arrivée des hirondelles est signe de l’arrivée du printemps. À Roberval, c’est la vitesse excessive et les comportements délinquants en automobile qui le marquent.
La problématique est toujours présente et les plaintes des citoyens s’accumulent. Le maire Sabin Côté n’a d’autre choix que de faire une sortie publique pour exiger plus de civisme.
« Il faut continuer à faire de la conscientisation citoyenne. Je ne crois pas que ce soit plus important que dans d’autres villes, mais on doit faire des rappels. Et ça touche trois aspects, les rues résidentielles, les routes que je nomme de dessertes et les cas de délinquances », indique-t-il.
Pour ce qui est des rues en secteur résidentiel, il s’agit de citoyens qui y habitent qui doivent changer leur comportement. Pour les rues plus achalandées comme l’avenue Bergeron, l’avenue Roberval ou la route de Sainte-Hedwidge, la problématique est plus sévère. Et il y a ceux qui croient que les rues sont des pistes de course.
Radar pédagogique
En ce sens, la municipalité s’est dotée de deux radars pédagogiques pour sensibiliser les gens à réduire leur vitesse à certains endroits. Les appareils permettent de tenir des statistiques.
Par exemple, des mesures prises sur la rue Lajeunesse ont permis de constater que sur 23 000 passages, 9 000 dépassait la limite de vitesse de 50 km/h, ce qui représente près de 40%.
« Comme on a même des statistiques sur l’heure, il est possible d’aviser la Sureté du Québec afin qu’elle fasse des interventions ciblées. On a fait le même exercice sur la rue des Lys, et ç’a été 37 passages sur 3526 qui dépassaient la limite. Dans ce cas, c’est plus une question de perception des citoyens que ça roulait trop vite. »
100 dans une zone de 50
Évidememnt, ceux qui s’amusent à rouler vite et à faire des « show de boucane » sévissent encore à Roberval. La problématique sur le boulevard Saint-Joseph, à la Pointe Scott et dans divers stationnements se poursuit.
« On a déjà enregistré 100km/h sur le boulevard Saint-Joseph. Pour ce type de délinquance, les gens doivent téléphoner à la police, car on ne peut rien faire. Et à l’ère des médias sociaux, quand il y a présence policière à un endroit, les automobilistes changent de place. »
40 km/h?
Pour essayer de régler la problématique, le conseil municipal n’entend pas faire comme Saint-Félicien et Dolbeau-Mistassini et abaisser à 40 km/h la vitesse dans les secteurs résidentiels.
« Je ne crois que ce soit dissuasif. Ceux qui roulent vite vont continuer à la faire, le prix du « ticket » sera seulement plus élevé. »