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Le Havre du lac Saint-Jean était inconnu de la famille jusqu’à tout récemment. Tout ce qu’on savait, c’est que c’était une institution de santé, style maison familiale qui donnait des soins médicaux aux personnes en soins palliatifs. Bref, qui y accueillait les gens pour y mourir. Je me suis lourdement trompée de la vocation de ce havre.
Mon père a demeuré pendant plus de deux semaines à cette
maison, ce havre de paix. Je me suis aperçue que les soins
dispensés sont plus que médicaux. J’ai eu connaissance de
gestes d’attentions, de tendresses, voire même des caresses
dispensées à l’endroit de mon père.
Le personnel a été attentif aux besoins de celui-ci jusqu’à la
toute fin. Je peux vous dire que nous avons passé par toute la
gamme d’émotions dans cette maison. Par leurs paroles
réconfortantes et leur support, notre famille ne s’est jamais
sentie mise de côté. En sachant que mon père avait les
meilleurs soins possibles, nous vivions beaucoup moins de
stress face à son bien-être.
Cette maison a un but aujourd’hui, je peux m’en rendre compte.
Par leurs petites attentions, le personnel a su embellir les
derniers jours de mon père et par dessus tout lui faire oublier
pendant cette courte période, sa maladie.
Le deuil est toujours pénible, mais le vivre dans ces conditions
rend la souffrance beaucoup plus supportable pour ceux qui restent.
Je tiens à remercier le personnel particulièrement les infirmières qui
nous ont assisté dans le processus de deuil par leur dévouement,
leur tolérance et leur professionnalisme, Je leur lève aujourd’hui mon
chapeau pour leur métier qui n’est pas toujours apprécié à leur
juste valeur. Merci également aux médecins traitants de l’équipe
de soins palliatifs, aux cuisinières et aux bénévoles. Sans ces
personnes, le havre n’existerait tout simplement pas. Ce sont eux
qui font le coeur de la maison.
La famille de M. Ghislain Gauthier]]>