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L’animateur et journaliste de la télé et de la radio Érick Rémy a livré un témoignage vibrant lors de sa conférence « Elles frappent aussi les hommes », livrant un tout autre regard sur la violence conjugale. Près d’une cinquantaine de personnes sont venues entendre cette personnalité connue du grand public lors de son passage au Château-Roberval le 12 avril.
D’entrée de jeu, le populaire animateur a tenu à expliquer aux gens que son langage pouvait être cru, direct, mais que le message allait être clair et authentique. Utilisant l’humour à bon escient et un discours parfois coloré et imagé, le récit de ce qu’il avait à livrer a laissé des traces palpables. L’auditoire prêtait l’oreille à chaque mot de sa vibrante histoire.
Érick Rémy est entré une première fois en thérapie en 2002, se laissant guider par son instinct d’urgence et d’appel à l’aide. Vivant une relation qu’il a qualifiée de « toxique », il a vécu la violence pendant quatre ans avec une femme qu’il tentait de « sauver » selon ses dires. En 2009, il avoue publiquement avoir été victime de cette forme de violence lors de son apparition à l’émission « Tout le monde en parle », vue par plus de 1 400 000 téléspectateurs.
« Après cette relation, je suis passé de la solitude à la plénitude », mentionne-t-il avec émotion.
Statistiques alarmantes
Lors de statistiques parues en 2010, l’année 2009 a enregistré une hausse de 15 % de cas de violence conjugale au Québec. De ce 15 %, 7 % touche les hommes. Le groupe des 18-29 ans a connu la plus forte augmentation de violence : « Notre système est prêt à changer. Notre société est prête aujourd’hui à reconnaître l’égalité des sexes, même dans la violence », explique M. Rémy.
Maintenant âgé de 52 ans, Érick Rémy vit les plus beaux moments de son existence avec sa conjointe, ses deux enfants, et ses trois beaux-enfants. Il prépare actuellement un documentaire qui traitera du sujet, très peu médiatisé, de la violence faite aux hommes : « Tous les hommes qui vivent cela ne sont pas mous ou faibles, mais très forts », conclut le conférencier.
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