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En marge de la Journée de la femme, qui a eu lieu le 8 mars dernier, L’Étoile du Lac s’est intéressé à la question des femmes en politique municipale. Dans la MRC du Domaine-du-Roy, aucune n’occupe le poste de mairesse et quelques-unes siègent à titre de conseillère. Le Journal a donc rencontré Nancy Guillemette, conseillère municipale à Roberval.
C’est en novembre 2009 que Nancy Guillemette obtenait un poste de conseillère à la Ville de Roberval. Bien que la politique n’ait jamais été un intérêt majeur dans sa vie, elle était bien prête à se tailler une place au sein d’une organisation bien établie et à brasser des dossiers qui lui tenaient à cœur.
«On m’aurait dit lorsque j’avais 20 ans : « Un jour, tu seras conseillère!», j’aurais dit non. La politique n’était pas dans mes centres d’intérêts. C’est par la bande que je me suis développer ce goût. Mes préoccupations sociales et communautaires ont suscité mon intérêt envers les lois et le système. Je voulais devenir efficace pour ma communauté. J’ai commencé par faire des téléphones et du pointage lors de campagnes. Je m’investissais dans les activités des enfants. Bref, de fil en aiguille, l’intérêt pour la politique a fait surface », mentionne Mme Guillemette.
Nancy Guillemette est responsable des dossiers en matière d’organismes communautaires, familles, aînés, jeunes et communications en plus d’être responsable de l’Office municipale d’habitation : « Je suis heureuse que Michel Larouche ait vu mes forces dès le début. Il a été en mesure de cibler mes champs d’intérêts et de me donner les dossiers que je peux porter jusqu’au bout. J’ai été 10 ans sur le volet communication et marketing au sein de la Traversée internationale du lac St-Jean. Présentement, je suis directrice de l’Association canadienne pour la santé mentale Lac-Saint-Jean. Je suis donc amenée à siéger à plusieurs tables à titre de directrice d’un organisme communautaire, mais j’y vais également à titre de conseillère. Plusieurs organismes ont l’impression de ne pas être entendus. Ce que je vois ou j’entends, je peux en parler avec les autres conseillers afin de faire changer les choses », souligne-t-elle.
Concilier le tout
Avec de jeunes enfants, Mme Guillemette affirme qu’elle n’aurait pas été prête pour la politique municipale : « Mon plus jeune à 18 ans et mes filles ont 22 ans. J’ai pris la décision de faire de la politique en sachant qu’ils étaient assez vieux pour comprendre. On ne veut pas leur faire vivre notre choix. Mes enfants étaient en mesure de comprendre pourquoi je me présentais en campagne. Cela a grandement facilité à concilier le travail, la famille et la vie politique », précise-t-elle.
Elle mentionne également que le fait de ne pas avoir été laissé à elle même a été un avantage de taille. L’organisme Récif-02 lui a donné des outils afin de foncer dans cette expérience. Nancy a été également eu le support de Michèle Claveau, également conseillère à la Ville de Roberval, afin de l’épauler dans son apprentissage.
« Je pensais être intimidée au début, mais à la table du conseil, mes collègues ont pris le temps de m’expliquer. Ils m’ont encouragé à parler et à avancer mes idées. C’est tout un apprentissage. Je viens à peine de débuter ma deuxième année à titre de conseillère et je commence à être à l’aise dans mes souliers », mentionne Nancy Guillemette.
Les femmes et la politique
Les femmes sont rares en politique municipale. Plus on grimpe dans les sphères et moins elles sont nombreuses. À la ville de Roberval, deux postes de conseillers sont occupés par des femmes. À la MRC Domaine-du-Roy, Sonia Boudreault, conseillère à la Ville de Saint-Félicien, est la seule à siéger. À la CRÉ, aucune femme ne représente les MRC.
« Il faut plus de femmes en politique. Nous avons une manière de voir les choses. Il y a de petits détails que les hommes ne perçoivent pas mais qui a nos yeux sont importants. Selon moi, il y a de la place pour beaucoup de femmes encore. Nous avons les outils pour foncer et faire notre place en politique », conclut-elle.
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