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Gaétan Émond, enseignant au Cégep de Saint-Félicien, et sa conjointe Julie Poirier, enseignante au Cégep de Jonquière, ont entrepris le printemps dernier un périple de deux mois dans les Pyrénées.
L’aventure a débuté le 9 mai, les pieds dans l’océan Atlantique, pour se compléter 800 km plus loin, les pieds dans la mer Méditerranée, le 6 juillet : « Nous sommes tout deux adeptes de randonnée. C’était un projet que nous avions en commun. Nous voulions entreprendre une excursion qui sortait de l’ordinaire. Nous désirions voir des paysages à couper le souffle et nous voulions avant tout découvrir et connaître autre chose », affirme M. Émond.
La chaîne de montagnes des Pyrénées est reconnue pour ses dénivelés constants. Les villages sont établis dans les vallées, mais pour les atteindre, il y a plusieurs montagnes à monter et à descendre. Le trajet qui relit Hendaye à Banyuls est un parcours exigeant qui comprend 40 000 mètres de dénivelées autant en montées qu’en descentes : « C’est comme si on avait monté et descendu cinq fois l’Everest en deux mois, la plus haute montagne au monde qui atteint 8 848 mètres », précise Gaétan Émond.
Peu de randonneurs réalisent la traversée des Pyrénées d’un bout à l’autre, et ce, dans la même année. Habituellement, les gens réalisent ce trajet en quatre ans. Ils franchissent une partie du sentier en deux semaines et viennent l’année suivante boucler une autre partie.
Les deux enseignants ont décidé de prendre une demi-année sabbatique afin de préparer ce périple, mais également pour voyager. Ils ont visité la Tunisie et l’Espagne, pour ne nommer que ceux-ci, mais ont également parcouru à pied pendant un mois la Corse afin de se pratiquer pour entreprendre l’étape des Pyrénées.
Bien que le couple était bien préparé, divers incidents se sont produits : « Nous nous sommes perdus à quelques reprises, ne voyant plus le sentier en raison du brouillard ou des conditions environnantes. J’ai dû consulter un médecin pour des problèmes liés à la déshydratation. En effet, au début du périple, je n’apportais que 1,5 litre d’eau pour la journée, ce qui était insuffisant. Certaines journées, nous avons gravi des dénivelées de 1 600 mètres, ce qui donne très chaud, surtout avec un sac de 20 kilos sur le dos » souligne l’enseignant.
Les deux enseignants marchaient environ sept heures par journée pour atteindre les points d’hébergement. Lors de la plus courte journée, la randonnée a duré trois heures. Le point le plus élevé que les marcheurs ont atteint est le Canigou, une montagne de 2 784 mètres. La neige était tombée en abondance l’hiver précédent et encore au mois de juin, ils ont dû traverser d’immenses champs de neige, parfois sur des pentes très prononcées. À quelques reprises, Gaétan Émond et Julie Poirier affirment avoir pris quelques risques.
Ce périple a permis au couple de faire de nombreuses rencontres : « Il y avait toujours d’autres marcheurs. Nous avons rencontré des Québécois qui comme nous réalisaient ce défi. En route, nous avons échangé notre courriel avec d’autres randonneurs et nous correspondons », mentionne M. Émond.
Gaétan Émond et Julie Poirier, qui demeurent à Saint-Prime, ont vécu une expérience qu’ils n’oublieront jamais.
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