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Sports

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Dean Bergeron nous offre une leçon de vie en or

Le 26 juillet 2010 — Modifié à 00 h 00 min le 26 juillet 2010
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La Maison de jeunes Kiwanis de Roberval a organisé une conférence sur la détermination et la motivation. Le conférencier était Dean Bergeron, ex-athlète paralympique en fauteuil roulant, détenteur de plusieurs records. Dean Bergeron est un véritable modèle de courage et de détermination. C'est pour cette raison qu'il a été invité à venir raconter son histoire à l'auditorium Fernand-Bilodeau le 22 mars dernier.

Dean Bergeron est souvent invité à rencontrer des groupes de tous genres pour partager avec eux sa passion du sport et leur lancer un appel au dépassement de soi. Détenteur des records du monde du 200 et 400 mètres en fauteuil roulant, Dean Bergeron est un bel exemple de courage, de persévérance et de détermination pour la jeunesse, mais également pour les adultes.

Originaire de La Baie (aujourd'hui Saguenay), Dean a rapidement fait preuve d'une véritable passion pour les activités sportives, particulièrement le hockey. À l'âge de 17 ans, il se voyait promis à un brillant avenir dans ce sport. Il joint les Cataractes de Shawinigan de la Ligue de hockey junior majeur du Québec. L'année suivante, toutefois, sa vie bascule. Victime d'un grave accident lors d'une séance d'entraînement, il devient quadraplégique.

Dean Bergeron entreprend sa réadaptation physique et sociale, puis des études à l'Université Laval. C'est alors qu'il renoue avec l'activité physique et qu'il commence, en 1989, à s'entraîner à la course en fauteuil roulant. Jusqu'en 1992, il le fait de façon sporadique, puis reprend véritablement goût à la compétition.

Depuis, Dean a participé à plusieurs championnats du monde et canadien de même qu'aux Jeux paralympiques d'Atlanta en 1996, de Sydney en 2000, d'Athènes en 2004, de Pékin en 2008, accumulant médailles et records.

Relever des défis

« Après mon accident, j'avais fait une croix sur le sport, mais quand Pierre Pomerleau m’a montré un fauteuil de course et que j'ai rencontré d'autres personnes qui pratiquaient ce sport, je me suis dit que moi aussi je pourrais aller vite. Ensuite, je me suis vu gagner, représenter mon pays et finalement, j'ai recommencé à me voir comme un athlète. À nouveau, mon rêve reprenait vie », mentionne M. Bergeron.

En début de conférence, Dean Bergeron explique qu'un rêve, c'est comme une grosse boule que l'on porte sur nos épaules. Dans son cas, cette boule s’est fracassée et il nous explique comment il a recollé les morceaux. « Ce rêve a pu prendre forme grâce à des rencontres et des expériences de vie incroyables. Bref, nous pouvons tous réaliser nos rêves si nous nous entourons d'une bonne équipe », mentionne-t-il.

Pour parvenir à réaliser son rêve sportif, Dean Bergeron a dû réapprendre à se déplacer en fauteuil roulant, à manger et même à se moucher. Il y a eu des périodes plus difficiles principalement lors de la première année de réadaptation : « Je me demandais pourquoi cet accident était arrivé à moi. Par contre, un ami m’a permis de changer de phase et de passer du pourquoi au comment. Comment puis-je faire pour embarquer dans une voiture? Comment puis-je faire mon épicerie? Comment puis-je faire du sport? À ce moment, je suis sortie de ma coquille et j'ai commencé à voir les choses autrement. D'autres possibilités s'ouvraient à moi et je devais les saisir », affirme Dean Bergeron.

Son apogée, Dean Bergeron l’a atteint aux Jeux paralympiques de Pékin en 2008 : « En 2008, tous les regards étaient tournés vers moi au 200 mètres. Je ressentais énormément de pression et de stress à 24 heures de ma course. J'ai donc décidé d'appeler ma psychologue sportive. Elle m'a dit que j'avais le syndrome de la « Traversée du madrier ». Elle m'a dit que mon madrier allait être très haut lors de ma compétition, mais que j'allais avoir un filet pour m'attraper, peu importe ce qui arriverait. Ce filet se composait des gens qui m'entourent et me supportent : massothérapeute, psychologue, entraîneur, maman, papa, ma famille, ma blonde et les enfants. Bref, si je me plantais, je savais à ce moment qu'il y aurait des gens pour me rattraper. J'ai tiré une leçon de cette expérience. Je sais maintenant qu'avant de se lancer, il faut avoir un filet », conclut M. Bergeron.

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