Cela fait plus de 11 ans que Nancy Guay, entraîneuse au Club Gami, connaît Alexann Petiquay. Elle l’a accompagnée à ses premières longueurs en piscine et elle sera à ses côtés lors de la prochaine Traversée internationale du lac Saint-Jean.
« Elle a commencé à nager avec nous au sein du club Gami, autour de 11 ans. Elle a suivi le parcours normal, en apprenant les différents styles de nage, et elle a ensuite fait les compétitions. »
Dès le départ, l’entraîneuse se doutait qu’Alexann aurait le potentiel pour devenir une nageuse de longue distance.
« De par son style de nage et de son gabarit, c’est une fille de longue distance et d’eau libre. Elle était jeune et ça l’a toujours été ça. Ce n’était pas une sprinteuse, c’était vraiment une nageuse d’endurance. »
Toutefois, celle qui l’accompagne présentement durant ses entraînements note que la nageuse native de Mashteuiatsh a progressé depuis.
« Elle a pris beaucoup de vitesse et sa grande force est qu’elle peut répéter les mêmes temps. À 22 ans, c’est un bon âge pour commencer la Traversée. Elle a encore beaucoup à gagner au niveau de la maturité physique. Elle va encore acquérir de la force physique, de l’endurance et de la vitesse. »
« Le gros défi pour le 32 km sera toujours de le terminer et ensuite de le compléter dans le temps réglementaire », ajoute l’entraîneuse.
Fierté
Ces jours-ci, elle l’accompagne et l’encadre dans son programme d’entraînement, qui lui est envoyé par son entraîneur du club Neptune Natation de Montréal.
« Moi, je suis là pour l’épauler, l’encourager et aussi car je crois beaucoup en elle. Si elle a un besoin, je suis là et elle peut se fier sur moi. »
« On a toujours un attachement de cœur pour les jeunes qui sont passés au club. On a développé des liens avec ces jeunes-là et on les a tellement vus évoluer. »
Avantages et inconvénients
Pour une athlète qui pratique la nage en eau libre, le lac Saint-Jean représente un terrain de jeu idéal. Les jeunes du Club Gami s’entraînent en piscine l’hiver et ont accès au Lac en été.
« Elle est venue nous trouver, car nous avons une bonne relation et elle aime ça nager avec nous, mais surtout, le Lac est accessible! Ces jours-ci, Alexann vient cinq matins en piscine et ensuite elle va dans le Lac. »
Par contre, la région étant éloignée des grands centres, les jeunes doivent s’exiler pour s’améliorer dans leur sport favori.
« On n’a pas les infrastructures pour amener un jeune au niveau où elle est rendue. Souvent, ils nagent avec nous jusqu’en secondaire 5. Ensuite, on note une diminution au Cégep et c’est souvent à l’université qu’ils vont pouvoir exploiter leur plein potentiel. »
Cela fait plus de cinq ans que le Club Gami n’a pas vu un de ses nageurs effectuer la grande traversée.
« Les plus petits veulent tous traverser le Lac, mais la réalité est toute autre! Mais bon, ils rêvent à ça et c’est très agréable d’entendre ça de leur part! »
